Nordahl Lelandais, un homme violent au parcours chaotique

Il a avoué avoir tué la petite Maëlys, 9 ans, disparue l'été dernier au cours d'un mariage. Nordahl Lelandais, suspect numéro un dans cette affaire depuis le début de l'enquête, a reconnu les faits mercredi 14 février. L'ancien maître-chien de 34 ans dit avoir tué l'enfant "involontairement" mais ne s'est pas encore exprimé sur les circonstances de sa mort.

Nordahl Lelandais, décrit comme "manipulateur" par certains, comme "sympathique" par d'autres, possède un parcours de vie plutôt chaotique. Plus jeune d'une fratrie de trois enfants, il est né dans les Hauts-de-Seine, à Boulogne Billancourt, mais a grandi dans un petit village savoyard du nom de Domessin. La commune même où il aurait tué la petite Maëlys.

Une vie professionnelle sabordée par son instabilité

Après des études peu brillantes, Nordahl Lelandais intègre l'armée à l'âge de 19 ans. Passionné par les chiens, il officie dans l'équipe cynophile du camp de Suippes, dans la Marne. Là-bas, il devient un maître-chien dont le travail est apprécié, mais son comportement - consommation de drogue, violence - conduit ses supérieurs à se passer de ses services en 2007.

Nordahl Lelandais décide alors de se lancer dans une société d'élevage canin à Chambéry. C'est un échec. Il enchaîne les petits boulots. Renvoyé d'un poste de chauffeur pour agressivité, le meurtrier présumé menait, jusqu'à l'été 2017, une vie de plus en plus solitaire chez sa mère.

Souffrant d'une hernie discale selon Le Progrès, il entretenait peu de relations avec l'extérieur. L'enquête a toutefois révélé que Nordal Lelandais s'adonnait à des rencontres virtuelles sur des applications dédiées, ce qui a révélé sa bissexualité auprès de sa famille.

Des parents convaincus de l'innocence de leur fils

Dans l'entourage du meurtrier présumé, des témoignages d'ex-compagnes recueillis en septembre par Le Dauphiné Libéré ne plaident pas en sa faveur. Toutes auraient décrit un "manipulateur", "menteur" et "violent".  "Elles racontent toutes la même chose : il les traquait, les harcelait, les suivait en voiture pour tenter de les percuter", selon une source du journal. L'une d'entre elles aurait également confié avoir craint pour sa vie lorsque l'homme l'aurait conduite dans un bois "pour s'expliquer".

La famille de Nordahl Lelandais, elle, a toujours cru en son innocence. Sa mère s'est exprimée à plusieurs reprises au micro de RTL. Elle avait notamment déclaré : "Il ne ferait de mal à personne, surtout pas à un enfant. Il a un petit-neveu dont il est le tonton chéri. Il a aussi une petite cousine qui est sa filleule".

Fin décembre, Nordahl Lelandais a également été mis en examen pour l'assassinat du caporal Arthur Noyer, ce jeune militaire porté disparu depuis avril, à Chambéry. Si la téléphonie a permis de relier Nordahl Lelandais à ce crime, lui, continue de nier les faits dans ce dossier. 

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