Les députés Les Républicains ne sont pas parvenus à une position unanime sur la révision constitutionnelle qui inscrit la déchéance de nationalité dans la loi fondamentale lors de leur bureau politique mardi 9 février. Le président du premier parti Nicolas Sarkozy avait pourtant appelé voter en faveur du texte mais François Fillon fait la sourde oreille.
"Les avis sont partagés sur ce sujet. Il n'y aura pas de position unanime du groupe", a déclaré leur chef de file à l'assemblée, Christian Jacob, après une longue réunion, où une trentaine d'orateurs se sont exprimés, à la veille du vote solennel sur la réforme constitutionnalisant aussi l'état d'urgence mercredi 10 février.
Si le président du groupe LR a cherché à minimiser des échanges "comme cela arrive entre gens passionnés dans une famille politique", plusieurs participants ont évoqué des débats tendus entre l'ancien président de la République et l'ancien Premier ministre. Devant les députés, Nicolas Sarkozy a plaidé une nouvelle fois pour l'inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution "pour rester fidèle à nos convictions".
En cas de nouvel attentat, "on nous demandera des comptes. Les arguments des constitutionnalistes sont justes, mais ils seront balayés par les médias", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés. Le président du parti Les Républicains s'en est vivement pris à François Fillon, qui venait d'expliquer "avoir conclu en son âme et conscience que la révision constitutionnelle n'était ni nécessaire ni utile".
"Tout ce qui n'est pas nécessaire et utile discrédite l'autorité de l'État et du Parlement [...] Jouer la comédie à Versailles n'est pas ma conception d'une République lucide et déterminée", avait dit l'ancien chef du gouvernement. La réponse Nicolas Sarkozy à son ancien collaborateur ne s'est pas fait attendre. "François, j'ai lu ce que tu as déclaré. J'aurais préféré que tu viennes le dire au bureau politique où nous en avons débattu deux heures et où tu n'étais pas", lui a répondu l'ancien président de la République, s'en prenant à "ceux qui ont soutenu la déchéance par le passé et changent d'avis".
Le vote pour a été notamment plaidé par Christian Jacob, Éric Ciotti, Christian Estrosi, Jean-François Copé ou Bruno Le Maire. Ce dernier a indiqué qu'il voterait pour "notamment pour une raison politique. Hollande s'est mis dans une impasse, laissons-le dedans", ont raconté des députés. Pour Jean-François Copé, "il faut voter pour et laisser les socialistes se débrouiller entre eux". Selon Eric Woerth, "nos concitoyens ne comprendraient pas qu'on vote contre".
Parmi les contre, Pierre Lellouche, Patrik Devedjian ou Nathalie Kosciusko-Morizet
"Il y a un meilleur moyen d'en sortir: voter contre dès mercredi. Deuxième argument: on nous dit que les Français sont pour; dans un sondage récent, ils préféraient surtout l'indignité nationale. Je crois qu'ils sont surtout pour qu'on sorte de ce débat absurde", a déclaré l'ex-numéro 2 du parti.
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