Jusqu’à
l’automne dernier, John Boehner était le Speaker de la Chambre, c’est-à-dire le
3e personnage des États-Unis, et le premier des Républicains. Chef de la
majorité au Congrès, chargé de négocier avec un Président de l’autre bord. Mercredi 27 avril au soir, s’exprimant à huis clos à la prestigieuse université de Stanford,
convaincu que ses propos n’étaient pas enregistrés et ne seraient pas diffusés,
il a livré le fond de sa pensée sur le sénateur Ted Cruz, le seul à pouvoir
encore dans des combinaisons politiques à la convention, barrer la route à Donald Trump.
Pour
un catholique fervent qui pleurait en accueillant le Pape au Congrès en
septembre, ses pensées sur son collègue du même parti ne sont pas marquées par
la charité chrétienne et frisent même avec le diable. Selon
lui, Ted Cruz n’est qu’un "Lucifer réincarné", et il ajoute "je n’ai jamais travaillé avec un fils de pute plus
misérable".
Confirmation de la réputation détestable laissée par Ted Cruz sur ses collègues du Congrès, qui lui reprochent notamment son narcissisme et son goût excessif pour l’obstruction bornée. John Boehner se dit prêt à voter pour Donald Trump, mais jamais pour Ted Cruz, même dans un scrutin face à Hillary Clinton en novembre. Ted Cruz, qui cherche à rassembler le parti derrière lui, contre le milliardaire, tente de retourner la situation en dénonçant le "cartel de Washington" et en rappelant que l'ancien leader des républicains au Congrès, échange souvent des SMS et passe du temps sur les grains de golf avec son "buddy", son pote, Donald Trump.
Et
si Bernie Sanders coiffait au poteau Hillary Clinton, après une remontée
spectaculaire, pour devenir à la surprise générale le candidat du Parti
démocrate, et en novembre le président le plus âgé, le plus à gauche, et le
premier juif, de l’Histoire de l’Amérique ? À ce stade du processus des primaires, ils sont de moins en moins nombreux à y
croire, même chez les partisans du sénateur du Vermont, au lendemain de l’annonce du licenciement de centaines de permanents.
Mais
son épouse, et principale conseillère, Jane Sanders, n’a pas perdu la foi : son
mari Bernie (ils ont passé leur lune de miel en URSS), sera désigné, car selon
elle, le système électoral des prochaines primaires est à son avantage. En
effet, à New York, et dans les dernières primaires des états de l'Est, seuls
les électeurs enregistrés comme sympathisants démocrates depuis plusieurs mois
pouvaient voter. Dans les prochaines primaires, et notamment dans le plus gros
état, la Californie, tout le monde peut participer au scrutin.
Le camp Sanders est convaincu que c’est un avantage, car beaucoup de jeunes portés par l’élan Sanders ces derniers mois, ne sont pas forcément inscrits sur les listes des partis. "Souvenez-vous à la mi-mars après une série de défaites, rappelle Jane Sanders sur MSNBC, les médias écrivaient notre nécro. Et nous sommes revenus pour gagner 8 États d’un coup".
Après avoir viré des centaines de salariés, autre signe qui montre une fin proche pour le camp Sanders, le candidat avait acheté pour 1,2 million de dollars d’espaces publicitaires dans l’Indiana, avant la primaire de mardi. Il ne dépensera finalement pas plus de 1 million de dollars. Il veut concentrer ses efforts sur la primaire de Californie, le 7 juin prochain. Bernie Sanders est le candidat qui recueille le plus de dons d’électeurs, soit plus de 40 millions de dollars par mois. Mais on apprend dans cet article de Politico, que c’est aussi l’un de ceux qui dépensent le plus : 46 millions de dollars en mars !
Première
interview de Jeb Bush depuis son retrait humiliant de la course, fils et
frère de président, qui était l’ultra favori du camp républicain il y a un an. Sur
CNN, interrogé à plusieurs reprises sur son vote en novembre en cas de duel
Trump/Clinton, il refuse de répondre, botte en touche, il dit avoir toujours
l’espoir que le milliardaire ne soit pas l'élu du parti.
Interrogé
sur son propre avenir politique, en cas d’échec des républicains cette année,
il répond : "J’ai appris à ne jamais dire jamais. Mais c’était ma chance.
Et je suis tombé sur une tempête". La
tempête, c’est bien entendu Donald Trump, et la colère populiste qu’il fait souffler.
C’est
l’un des thermomètres qui permet de mesurer le phénomène Trump. Chaque jour ou
presque, depuis l’été dernier, le milliardaire réunit des foules dans deux ou
trois meetings, à travers les États-Unis. Bien plus que Hillary Clinton, infiniment
plus que Ted Cruz. Seul Bernie Sanders a rassemblé lui aussi des dizaines de milliers de
partisans à plusieurs reprises. Même
en Californie, traditionnellement démocrate, Donald Trump mobilise des masses
impressionnantes, comme ce jeudi dans le comté d’Orange (territoire plutôt
conservateur au sud de Los Angeles). Comme à chaque fois, une très longue queue s'est formée avant d’entrer.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte