C’est le début de la fin. Des ultimes espoirs des concurrents de Donald Trump et Hillary Clinton. Chez les démocrates, Bernie Sanders ne gagne que le plus petit état, Rhode Island. L'ancienne Première Dame, tous les autres. Chez les républicains, le blond tonitruant fait ce que les commentateurs appellent un "sweep", un coup de balai, cinq états d’un coup, autour de 60 % des voix, alors qu’ils sont encore trois en course ! Avec 30, 40 points d’avance.
Il n’a toujours pas mathématiquement la majorité des délégués, mais il s’en approche plus vite que ne l’espérait ses adversaires. Donald Trump ose donc se présenter pour la première fois comme le "nominé présumé". C’est l’expression qu’utilise traditionnellement un candidat au moment où il considère qu’il a gagné, qu’il est le candidat naturel de son camp.
Quoi qu’en pense l’appareil du Parti républicain, qui espère encore le faire trébucher dans son balai mardi prochain dans l’Indiana, plus conservateur. Et il se projette déjà dans le combat contre Clinton, en l’attaquant violemment (il prétendait jusqu’alors l’avoir épargnée). Le seul atout de l’ancienne secrétaire d’État, selon le milliardaire, c’est de jouer "la carte des femmes" : "ce qui est beau, c’est que les femmes ne l’aiment pas !"
Il affirme même "franchement, si Hillary Clinton était un homme, je ne pense pas qu’elle aurait plus de 5% des voix". Le plus drôle, c’est de regarder la femme en rose juste derrière lui, Mary Pat Christie, l’épouse du gouverneur du New Jersey Chris Christie, désormais rallié à Donald Trump (qu’on aperçoit aussi derrière). En entendant la phrase sexiste du milliardaire, elle roule les yeux, visiblement embarrassée et ne pouvant s’empêcher de montrer que c’est une stratégie curieuse de critiquer les femmes dont le rejet massif, selon les sondages, devrait ruiner tous les espoirs du candidat républicain d’entrer à la Maison Blanche.
Alors que les commentateurs dans les soirées électorales des chaines d’informations soulignaient l’ampleur du "coup de balai" de Donald Trump, le milliardaire les a fait attendre une bonne partie de la soirée. Sa victoire large était annoncée dès 20 heures, mais il n’a parlé qu’à 22 heures, car il a tenu à fouler d’abord en smoking le tapis rouge du dîner annuel du magazine Time pour saluer la liste des 100 personnes les plus influentes du monde.
Il y est en bonne place, présenté comme "rule breaker" par le Time, celui qui casse les règles. Ni Cruz, ni Clinton, ni Sanders, qui figurent aussi dans la liste cette année (avec les Français François Hollande et Christine Lagarde) n’avaient fait le déplacement à New York. Mais il est difficile pour Donald Trump de résister à l’appel d’un tapis rouge, et du plaisir de côtoyer le New York mondain, qui lui tourne le dos depuis le début de la campagne. Finalement, il a enlevé son smoking et son nœud papillon, pour enfiler un costume et une cravate bleue plus classique pour parler en direct à la télévision depuis le hall de la Trump Tower.
Depuis le début de la campagne, le personnage de Donald Trump a inspiré les directeurs artistiques des grands magazines américains. Très belle une du dernier Variety, la bible de l’industrie du divertissement à Hollywood.
Comme le tweete la rédactrice en chef du magazine, c’est une référence à une couverture d’Esquire pendant la campagne 1968, où l'on voit Nixon se faire pomponner (rappelons que Nixon, battu en 1960 par John F. Kennedy, sera finalement élu en 1968).
Hillary Clinton, elle, était à Philadelphie, en Pennsylvanie. La ville de Rocky,là où Sylvester Stallone monte en courant les marches du Philadelphia Museum of Art. Elle a rendu hommage à la ville, au film, à l’esprit combatif de Rocky, en arrivant sur scène sur la musique du film. Non pas celle du premier Rocky, Gonna Fly Now (qui est aussi le générique des Grosses têtes de RTL), mais bien Eye of the Tiger, la chanson de Rocky III.
Avec ses victoires larges, ses chances de remporter la convention s’accroissent. Donald Trump se prépare donc à son combat contre l'ancienne Première Dame… et repue de lui mettre Bernie Sanders entre les pattes.
Le milliardaire suggère au sénateur du Vermont (qui se plaint des règles internes du Parti démocrate dans plusieurs états comme New York, qui ont empêché certains de ses partisans de voter), de se présenter en indépendant !
"Bernie Sanders a été traité de façon terrible par les démocrates, à la fois pour les délégués et le reste. Il devrait leur montrer ce qu’il en pense et se présenter en indépendant". La campagne Sanders a balayé cette suggestion, comme une blague (Bernie Sanders s’est déjà engagé à ne pas se présenter contre le candidat démocrate) mais le favori du camp républicain était sérieux et a relancé l’idée le soir en direct pendant son discours de la soirée électorale.
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