Après des mois d’hésitation, le secrétaire au Trésor de l’administration Obama a choisi de remplacer l’ancien président Jackson sur la face des billets de 20 dollars par Harriet Tubman. La première femme noire sur le billet vert. Une esclave qui va donc reléguer au dos du billet, en tout petit, Andrew Jackson, qui était président lorsqu’elle était enfant dans les années 1830. Lui possédait 150 esclaves et avait persécuté des Amérindiens.
Elle a gardé toute sa vie les cicatrices des coups de fouet et une santé fragile : on l’obligeait à plonger dans l’eau glaciale pour poser des pièges à rats musqués. Mais Harriet Tubman s’est échappée, puis a aidé 70 autres esclaves à s’enfuir. Elle est ensuite devenue une héroïne de la guerre de Sécession : l’espionne qui s’aventurait derrière les lignes ennemies du Sud esclavagiste, figure de la lutte pour l’affranchissement des Noirs, puis du droit de vote des femmes. Un choix salué par Hillary Clinton : "Une femme, un chef et une combattante de la liberté. Je ne peux imaginer un meilleur choix pour le billet de 20 dollars que Harriet Tubman".
Mais
ce choix a provoqué l’indignation de l’afro-américain Ben Carson,
ancien candidat, et désormais soutien de Donald Trump : il aurait préféré que
Tubman soit placée sur le billet de 2 dollars (peu utilisé) et que le président esclavagiste reste à sa place d’honneur de 20 dollars.
Après sa victoire à New York, il est désormais fort probable qu’Hillary Clinton soit désignée cet été première femme candidate d’un grand parti à la Maison Blanche. Jusqu’à présent, seules deux femmes avaient été candidates à la vice-présidence (dont l’inénarrable Sarah Palin avec John McCain en 2008). Souvent, le choix pour la vice-présidence complète le profil politique du candidat. C’est pour cela que le nom du secrétaire au Logement dans l’administration Obama revient souvent : Julian Castro, jeune, latino.
Mais dans une interview au Boston Globe, le directeur de campagne de l’ancienne secrétaire d’État n’exclut pas qu’elle choisisse une femme comme candidate à la vice-présidence. Et dans cette hypothèse, c’est le nom de la sénatrice Elisabeth Warren, figure de la gauche du parti, que certains espéraient voir concourir, qui pourrait représenter sur le ticket démocrate cette gauche du parti qui se retrouve aujourd’hui autour de la candidature Sanders.
Nul n’est prophète en son pays. Oui, Donald Trump a réalisé un score exceptionnel à la primaire de l’État de New York. De l’État de New York certes, pas de New York City. Cet état vaste va jusqu’aux chutes du Niagara et à la limite du Québec. Il a d’ailleurs fait campagne essentiellement dans les villes éloignées de le Grosse Pomme. Le seul comté de l’État où le roi de Manhattan n’est pas arrivé en tête sur ses concurrents, c’est… chez lui, à Manhattan, le cœur de la ville, là même où il vit, a bâti de grandes tours à son nom et dont il est depuis trois décennies l’une des figures mondaines incontournables.
C’est John Kasich, le plus modéré des trois candidats qui l’emporte. Autre détail amusant des résultats : dans le district où se trouve la Trump Tower et où il votait, sur la 5e Avenue, le milliardaire arrive en tête, mais avec seulement 23 voix. Il n’a pas réussi à convaincre tous les habitants de sa tour dorée.
Qui
de Bernie Sanders, le candidat socialiste aux costumes froissés, ou de Donald Trump, toujours
clinquant, a gaspillé le plus de dollars pour la campagne à New York ? C’est
le sénateur de Vermont, et largement : selon une étude du center for Public Integrity, chaque voix recueillie lors de la primaire de New York, lui a coûté 9,03 dollars, quand le milliardaire ne dépensait que 13 cents !
Bernie Sanders
avait tout misé sur New York et investi 6,8 millions de dollars en publicités à la radio
et la télévision. Il a recueilli 42 % des voix, soit 750.000 votes. Hillary Clinton a dépensé, elle, 3,62 dollars par voix. Donald Trump,
assuré de gagner dans son état, n’a dépensé que 67.000 dollars dans des publicités
radio, soit 13 cents par vote.
Au soir de sa victoire à New York, les commentateurs avaient trouvé le discours de Donald Trump étonnamment policé, courtois, loin des insultes habituelles : ainsi il appelait Ted Cruz à plusieurs reprises "le sénateur". Cette modération a été interprétée comme une nouvelle stratégie de campagne, plus douce, moins agressive. Que les amateurs des trumpismes tonitruants se rassurent : dès le lendemain, le milliardaire a repris dans ses discours le surnom dont il affuble d’ordinaire le sénateur du Texas : "Lyin' Ted", Ted le menteur.
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