Donald Trump guetté par les conflits d'intérêts

Désormais président des États-Unis, Donald Trump est également à la tête d'un empire économique. Le milliardaire s'expose donc à des conflits d’intérêts sans précédents.

Donald Trump

Crédit : MOLLY RILEY / AFP

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Donald Trump cumule deux casquettes : président des États-Unis et patron d'un empire économique. Un cumul qui l'expose à des conflits d'intérêts d'une magnitude sans précédent dans l'histoire politique américaine. Le président entrant à fait fortune dans les années 70 en bâtissant un immense réseau d'hôtels et d'immeubles de luxe.

Un empire immobilier principalement implanté aux États-Unis mais qui s'étend à des pays alliés comme la Corée du Sud ou encore la Turquie avec lesquels l'administration Trump devrait continuer d'entretenir des liens diplomatiques, au risque d'alimenter un curieux mélange des genres.

Certaines activités de la Trump Organization restent encore dans l'ombre et quelques médias américains ont par ailleurs dénoncé des liens financiers étroits avec des proches du président russe,Vladimir Poutine, dont le magnat de l'immobilier a loué le leadership pendant toute sa campagne.

Une fortune évaluée à 3,7 milliards de dollars

Mais la Russie n'est pas le seul pays en ligne de mire des affaires de la Trump Organization : selon le Wall Street journal, le milliardaire américain aurait reçu 2,5 milliards de dollars de prêts de la Deutsche Bank depuis 1998 pour financer ces activités économiques.

Le cas de Donald Trump, dont le nom est indissociablement lié à son empire économique relève d'une autre dimension : sa fortune est évaluée à 3,7 milliards de dollars. Trump Organization emploie 22.500 personnes pour un chiffre d'affaires de presque 10 milliards de dollars.

Le nouveau président des États-Unis ne s'est pour le moment, que très peu exprimé au sujet de ses potentiels conflits d’intérêts, notamment car la loi américaine est particulièrement souple à ce sujet. Selon la législation américaine, le président ou vice-président peuvent combiner leurs mandats avec des activités économiques.

Tentant d'éteindre toute polémique, Donald Trump s'est empressé de déclarer lors de sa campagne que sa société fiduciaire serait placée sous le contrôle de trois de ses enfants qui occupent déjà les fonctions de vice-présidents de la Trump Organization. Mais le milliardaire arrivera-t-il réellement à se tenir à l'écart de son empire?

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