Pourquoi Poutine expulse 755 diplomates américains de Russie ?

Ils ont jusqu'au 1er septembre pour quitter la Russie. 455 employés de l'ambassade américaine à Moscou devront cesser leurs activités sur les ordres de Vladimir Poutine. Une décision qui n'est autre qu'une riposte au projet de loi voté par le Congrès américain. Le mardi 25 juillet, les parlementaires ont choisi d'infliger à la Russie de nouvelles sanctions après sa campagne présumée de désinformation et de piratage durant l'élection américaine. 

Le Kremlin, qui est accusé d'ingérence dans la campagne électorale, aurait tenté d'influencer le scrutin en faveur du candidat républicain Donald Trump. Bien qu'initialement opposé à ces sanctions, le président américain devrait signer le texte et lui donner ainsi force de loi, selon un communiqué de la Maison Blanche. Cette annonce lève ainsi les doutes concernant les intentions du président américain, qui avait le choix entre signer ce texte, auquel il était fermement opposé, ou y apposer son veto. 

755 emplois supprimés

Au Kremlin, la contre-attaque s'organise. "Nous avons attendu assez longtemps, en espérant que la situation changerait peut-être vers le mieux", a déclaré Vladimir Poutine dans un entretien dont des extraits ont été diffusés sur la chaîne publique russe Rossia 24. Le chef de l'État a donc décidé de diminuer considérablement les effectifs de l'ambassade américaine à Moscou et de certains consulats. Le personnel devra être réduit de 755 personnes pour être ramené à 455. Ce nouvel effectif n'a pas été choisi au hasard. Il correspond au nombre d'employés qui œuvrent dans les représentations russes aux États-Unis. Vladimir Poutine a également suspendu l'utilisation par l'ambassade des États-Unis d'une résidence en périphérie de la capitale russe. 

Alors que les relations entre Vladimir Poutine et Barack Obama n'étaient déjà pas au beau fixe, elles ne semblent pas s'être améliorées depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. En avril dernier, le chef de l'État russe avait même affirmé que les relations entre les deux pays s'étaient "dégradées".