Poutine renvoie 755 diplomates américains, un acte "regrettable" selon les États-Unis

Le président russe a annoncé le renvoi de 755 diplomates américains, en réponse aux sanctions prononcées par Washington contre Moscou.

Vladimir Poutine

Crédit : NATALIA KOLESNIKOVA / AFP

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Le bras de fer entre Moscou et Washington continue. Dans un entretien diffusé sur la chaîne publique russe Rossia 24, Vladimir Poutine a annoncé que "755 personnes devront cesser leurs activités en Russie". Une décision prise après les sanctions prononcées par le Congrès à Washington contre Moscou, pour son ingérence présumée dans la présidentielle américaine. Le Kremlin avait déjà annoncé vendredi 28 juillet dernier la réduction de la présence diplomatique américaine en Russie à 455 personnes, dès le 1er septembre.

"Nous avons attendu assez longtemps, en espérant que la situation changerait peut-être pour le mieux", a souligné Vladimir Poutine. "Mais il semble que, même si la situation change, ce n'est pas pour bientôt (...) J'ai pensé qu'il fallait montrer que nous aussi, nous n'allions rien laisser sans riposte", a continué le président russe, qui dénonce une "mesure prise par la partie américaine sans aucun fondement". Pour Moscou, une telle réduction des effectifs revient à ramener le personnel des représentations diplomatiques américaines au même niveau que celui du personnel des représentations russes aux États-Unis.

La réaction du Kremlin intervient après l'adoption du texte de sanctions contre la Russie par le Sénat américain, jeudi 27 juillet dernier. Deux jours plus tôt, il avait été voté par la Chambre des représentants. Face au vote des deux Chambres, Donald Trump avait également approuvé le projet de loi, selon un communiqué publié par la porte-parole du gouvernement.

Vers une nouvelle riposte de Washington ?

Une décision russe jugée "regrettable" par les États-Unis, qui réfléchissent à la réponse à apporter, d'après un communiqué publié par le département d'État ce dimanche 30 juillet.

"C'est un acte regrettable et injustifié. Nous évaluons l'impact d'une telle limitation et la manière dont nous allons y répondre", est-il ajouté dans le communiqué, rapporte l'AFP.

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