Migrants : "Oui, une image peut transformer le monde", clame Guillemette Faure

REPLAY - BILLET - Dans de nombreux drames humanitaires, les photos fortes sont légion. Mais toutes n'ont pas l'impact suscité par le cliché insoutenable d'un petit garçon échoué sur une plage turque.

Une petite fille au Vietnam, qui court nue, brûlée par le napalm: la photo, prise en juin 1972, a changé l'image des américains sur la guerre du Vietnam

Crédit : Nick Ut

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Guillemette Faure avoue d'abord être frappée par le fait que le cliché du corps d'Aylan Kurdi n'est pas celui d'un photographe parti seul dans un endroit dont on n'avait pas d'images. "Des photos bouleversantes de réfugiés, l'AFP en a des tonnes", explique la journaliste. "C'en est juste une, dans un vrai flot d'images. Et celle-là va justifier qu'une réunion d'urgence s'ajoute à l'agenda de François Hollande", poursuit la journaliste.

Le fondateur de CNN, Ted Turner, était convaincu que ses caméras postées dans tous les coins du monde nous protégeaient. Il disait : "Avant CNN, deux guerres mondiales ; depuis CNN, aucune". "On aimerait que ce soit vrai, qu'il suffise de documenter ce qui se passe pour empêcher le pire", lâche Guillemette Faure. Mais des drames, l'Histoire récente n'en a pas manqué. Et ce n'était pas faute de caméras...