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Lafarge prêt à vendre le ciment pour le mur de Trump

Lorgnant sur le programme de travaux publics en préparation aux États-Unis, le groupe franco-suisse se dit prêt à vendre son ciment pour le mur anti-clandestins promis par Donald Trump à la frontière méxicaine.

Le groupe français Lafarge (illustration)
Crédit : FRANCK FIFE / AFP
Marie Demeulenaere & AFP
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Le groupe Lafarge affirme être intéressé par la construction du mur que désire ériger Donald Trump, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Évalué à plusieurs dizaines de milliards de dollars, ce projet est au centre d'une crise diplomatique entre Mexico et Washington et suscite des critiques à travers le monde.
"Nous sommes prêts à fournir nos matériaux de construction pour tous types de projets d'infrastructures aux États-Unis", déclare Eric Olsen, le patron du géant du ciment, interrogé sur sa possible participation à ce chantier controversé.

Questionné sur les éventuelles conséquences sur la réputation du groupe, Eric Olsen insiste sur le fait que LafargeHolcim ne fait pas de politique. "Nous sommes ici (aux États-Unis) pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique", défend le grand patron. Le groupe a refusé de s'exprimer sur le financement indirect par Lafarge en 2013 et 2014 de groupes armés en Syrie, pays déchiré par un long conflit, pour maintenir en activité une des ses cimenteries.

Si ces positions sont de nature à valoir au groupe une mauvaise publicité et des remontrances de la classe politique, notamment en Europe, l'impact matériel serait, lui, négligeable, car LafargeHolcim ne vend pas directement son ciment aux consommateurs. Il est ainsi à l'abri d'un potentiel boycott populaire comparable à celui subi par Uber après sa réaction timide au premier décret anti-immigration pris par le président américain fin janvier. 

Le groupe possède des sites à la frontière du Mexique

L'entreprise espère être l'un des grands gagnants du programme d'investissements de 1.000 milliards de dollars promis par Donald Trump pour rénover les infrastructures américaines (ponts, tunnels, routes, aéroports). Ce plan, dont l'annonce est imminente, devrait inclure la construction du mur frontalier, croit savoir la presse américaine. 

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Autre élément qui pourrait séduire le président américain, qui martèle depuis des semaines sa stratégie de donner la priorité aux salariés, marchandises et entreprises américains : LafargeHolcim dispose de sites de production au Texas et des opérations dans le Nouveau-Mexique et en Arizona, soit trois des quatre États américains frontaliers du Mexique. Le groupe vient par ailleurs de construire deux nouvelles usines dans le Maryland et l'Oklahoma et a ouvert de nouvelles capacités dans les États de New York et du Missouri, en prévision du redressement en cours du secteur de la construction.

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