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États-Unis : qui est le général McMaster, nouveau conseiller à la sécurité nationale ?

PORTRAIT - Donald Trump a annoncé sa nomination depuis la Floride lundi 20 février, une semaine après la démission de Michael Flynn.

H.R. McMaster et Donald Trump, le 20 février 2017 à Palm Beach
Clarisse Martin & Ambre Deharo & AFP
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Un "homme de formidable talent et de formidable expérience." C'est ainsi que Donald Trump a présenté Herbert Raymond "H.R" McMaster lors de sa nomination, lundi 20 février, au poste de conseiller à la sécurité nationale. Le poste était vacant depuis plusieurs jours, après la démission de Michael Flynn due à des révélations de la presse américaine sur ses contacts avec la Russie alors que Barack Obama était encore à la Maison Blanche.

Militaire de formation, le général McMaster est un spécialiste de la contre-insurrection. Il a notamment été déployé en Irak, pendant la guerre de 1991, puis à deux reprises après l'invasion américaine de 2003, de 2004 à 2006 puis de 2007 à 2008. Il a également servi en Afghanistan au cours de sa carrière. "Je suis impatient de rejoindre l'équipe de sécurité nationale et de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faire avancer et protéger les intérêts du peuple américain", a-t-il déclaré lors de sa désignation, en uniforme et bardé de décorations, à Mar-a-Lago, dans la luxueuse résidence de Floride du milliardaire.

Une nomination risquée pour Donald Trump

Au travers de sa carrière militaire, le général McMaster a montré une chose : il n'a pas peur de s'affranchir des ordres donnés et de dire ce qu'il pense. Dans son livre, Dereliction of Duty, publié en 1997, il n'avait pas hésité à dénoncer la passivité des généraux militaires les plus puissants de la nation qui, dans les années 1960, n'avaient pas osé dire à un président un peu trop autoritaire, Lyndon Johnson, que sa stratégie de guerre au Vietnam n'était pas la bonne.

De la même façon, lors de sa prise de fonction en Irak en 2005, où il dirigeait quelque 5.000 hommes, il a été plus que réticent à appliquer le stratégie officielle de Washington de stabilisation du pays. Cela consistait, sur le terrain, à établir des bases militaires larges afin d'assurer une sécurité aux forces armées et d'être moins vulnérables, tout en entraînant les troupes irakiennes. Alors que l'armée américaine enregistrait de nombreux décès et que l'Irak prenait la route d'une guerre civile sans fin, Herbert McMaster, qui n'était alors que colonel, est monté au nord-ouest du pays, à Tal Afar, et y a créé une trentaine de postes de combat. 

Son objectif était de mettre un terme aux violences ethniques et entre groupes religieux qui plongeaient le pays dans la misère. Son initiative a été remarquée par l'un des assistants de Condoleezza Rice, alors Secrétaire d'État. Celle-ci a d'ailleurs plaidé la cause de McMaster à Washington, et la presse américaine s'est également beaucoup intéressée à l'époque à cette approche. Selon le Washington Post, Herbert McMaster et ses hommes y ont souvent été décrits comme des "rebelles luttant contre une stratégie incohérente".

De manière générale, Herbert McMaster est vu outre-Atlantique comme un militaire qui n'a pas peur du conflit, très vif et intelligent, et également très déterminé. Nul doute qu'il n'hésitera pas à se montrer franc avec Donald Trump, quand bien même il s'agirait d'entrer en opposition avec le président. D'où cette nomination risquée pour le New-yorkais. Depuis son élection, ce dernier s'est montré plutôt dur à l'égard de ceux qui manifestaient ouvertement une opinion dissidente à la ligne de son administration.

Un poste stratégique de la Maison Blanche

La démission de Michael Flynn avait été en fait contrainte, une semaine avant cette nomination, après que le contenu de discussions avec l'ambassadeur russe en poste à Washington avait été révélé. Des échanges dont la teneur avait jusque-là été gardée cachée. Avant de nommer le général McMaster, Donald Trump a essuyé au moins un refus de la part de l'amiral à la retraite Robert Harward.

Le conseil de sécurité nationale (NSC) est un organe stratégique - quoique discret - de la Maison Blanche, voué à rassembler des informations relatives à la sécurité nationale et à conseiller le Président en matière de sécurité et de politique étrangère. Des personnalités comme Henry Kissinger et Colin Powell ont occupé le poste de conseiller à la sécurité nationale auparavant.

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