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Corée : la reprise du dialogue compromise

La Corée du Nord envisage d'annuler sa participation aux discussions avec son voisin du Sud.

Des militants sud-coréens s'apprêtant à organiser un lâcher de tracts en direction du Nord, à Paju, le 10 octobre 2014.

Crédit : JUNG YEON-JE / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

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Alors que les deux États rivaux s'étaient mis d'accord pour reprendre des discussions à haut niveau, Pyongyang a menacé lundi 27 octobre d'annuler sa participation, évoquant le "manque de sincérité" de Séoul.

Les deux Etats rivaux ont décidé début octobre de travailler à la reprise d'un dialogue de haut niveau entre les deux pays, qui est suspendu depuis sept mois. Séoul avait proposé à Pyongyang un rendez-vous pour le 30 octobre.

Au centre du problème, les tracts de militants sud-coréens lâchés au Nord

Mais dans un fax signé de la puissante Commission nationale de défense, la Corée du Nord a fait savoir dimanche qu'elle envisageait de renoncer à ces discussions.

Accusant Séoul de manquer de sincérité, la Commission, plus haute instance militaire du pays, a reproché aux autorités sud-coréennes leur refus d'interdire à des militants de lâcher des tracts hostiles au régime nord-coréen au-dessus de la frontière.

Nous devons réfléchir à deux fois à la question de savoir si des contacts à haut niveau peuvent reprendre dans une telle atmosphère

La Commission nord-coréenne

"Nous devons réfléchir à deux fois à la question de savoir si des contacts à haut niveau peuvent reprendre dans une telle atmosphère", a dit la Commission.

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Le ministère sud-coréen de l'Unification a expliqué lundi qu'il avait répondu aux autorités nord-coréennes en leur signifiant la volonté de Séoul de reprendre le dialogue. Le Sud a appelé le Nord à ne pas faire des lâchers de tracts une condition préalable.

Les sud-coréens frontaliers également inquiétés par les lâchers de tracts

"Nous avons également appelé la Corée du Nord à éclaircir sa position concernant notre proposition de rendez vous pour le 30 octobre", a déclaré un porte-parole du ministère Lim Byeong-Cheol.

Pyongyang est particulièrement irrité par ces tracts dispersés depuis des années par des militants sud-coréens, dont bon nombre sont des Coréens du Nord ayant fait défection. Il s'agit de tracts de propagande dénonçant le caractère autoritaire du régime communiste et appelant les Nord-Coréens à chasser leurs dirigeants.

Les deux États sont toujours techniquement en guerre

Samedi, des habitants s'en sont pris à des militants qui voulaient disperser 50.000 tracts au dessus de la frontière, leur reprochant de mettre leur vie en danger en cas de représailles nord-coréennes. Les militants, qui ont été la cible de jets d'oeufs, ont dû renoncer à leur opération.

Les deux États n'ont pas signé d'armistice à la fin de la guerre de Corée en 1953 et sont toujours techniquement en guerre.

Les deux Corées avaient décidé de travailler à reprendre le dialogue à l'occasion d'une visite rarissime en Corée du Sud de trois hauts responsables nord-coréens, dont deux membres de l'entourage proche du numéro un de Pyongyang, Kim Jong-Un.

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