Alors que les deux États rivaux s'étaient mis d'accord pour reprendre des discussions à haut niveau, Pyongyang a menacé lundi 27 octobre d'annuler sa participation, évoquant le "manque de sincérité" de Séoul.
Les deux Etats rivaux ont décidé début octobre de travailler à la reprise d'un dialogue de haut niveau entre les deux pays, qui est suspendu depuis sept mois. Séoul avait proposé à Pyongyang un rendez-vous pour le 30 octobre.
Mais dans un fax signé de la puissante Commission nationale de défense, la Corée du Nord a fait savoir dimanche qu'elle envisageait de renoncer à ces discussions.
Accusant Séoul de manquer de sincérité, la Commission, plus haute instance militaire du pays, a reproché aux autorités sud-coréennes leur refus d'interdire à des militants de lâcher des tracts hostiles au régime nord-coréen au-dessus de la frontière.
Nous devons réfléchir à deux fois à la question de savoir si des contacts à haut niveau peuvent reprendre dans une telle atmosphère
La Commission nord-coréenne
"Nous devons réfléchir à deux fois à la question de savoir si des contacts à haut niveau peuvent reprendre dans une telle atmosphère", a dit la Commission.
Le ministère sud-coréen de l'Unification a expliqué lundi qu'il avait répondu aux autorités nord-coréennes en leur signifiant la volonté de Séoul de reprendre le dialogue. Le Sud a appelé le Nord à ne pas faire des lâchers de tracts une condition préalable.
"Nous avons également appelé la Corée du Nord à éclaircir sa position concernant notre proposition de rendez vous pour le 30 octobre", a déclaré un porte-parole du ministère Lim Byeong-Cheol.
Pyongyang est particulièrement irrité par ces tracts dispersés depuis des années par des militants sud-coréens, dont bon nombre sont des Coréens du Nord ayant fait défection. Il s'agit de tracts de propagande dénonçant le caractère autoritaire du régime communiste et appelant les Nord-Coréens à chasser leurs dirigeants.
Samedi, des habitants s'en sont pris à des militants qui voulaient disperser 50.000 tracts au dessus de la frontière, leur reprochant de mettre leur vie en danger en cas de représailles nord-coréennes. Les militants, qui ont été la cible de jets d'oeufs, ont dû renoncer à leur opération.
Les deux États n'ont pas signé d'armistice à la fin de la guerre de Corée en 1953 et sont toujours techniquement en guerre.
Les deux Corées avaient décidé de travailler à reprendre le dialogue à l'occasion d'une visite rarissime en Corée du Sud de trois hauts responsables nord-coréens, dont deux membres de l'entourage proche du numéro un de Pyongyang, Kim Jong-Un.
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