Il aura fallu trois heures à Facebook pour déclencher l'outil Safety Check en Belgique. Après un début de polémique sur les réseaux sociaux, le site de Mark Zuckerberg a finalement activé la fonctionnalité à Bruxelles vers 11h15 pour permettre aux habitants de la capitale belge de rassurer leurs proches inscrits sur le réseau social après les explosions qui ont frappé l'aéroport international de Zaventem et la station de métro de Maelbeek, mardi 22 mars.
Cette fonctionnalité détecte les utilisateurs du réseau social susceptibles de se trouver dans la zone touchée par une catastrophe et leur propose de cliquer sur un bouton afin de signaler à leurs proches qu'ils sont en sécurité en répondant à deux questions : "Êtes-vous dans la zone affectée ? Si oui, êtes-vous en sécurité ?"
Plus tôt dans la matinée, de nombreux internautes s'étaient inquiétés sur les réseaux sociaux de ne pas pouvoir utiliser cet outil pour donner des nouvelles rassurantes à leurs proches alors que les réseaux téléphoniques locaux ont rapidement été saturés dans la capitale européenne où des numéros d'urgence ont été mis en place. Le ministre belge des télécommunications Alexander De Croo a d'ailleurs invité la population à communiquer par Internet en utilisant les plateformes de Facebook, WhatsApp et Twitter plutôt que les réseaux téléphoniques habituels. La cellule de crise belge a également demandé aux habitants de privilégier les réseaux sociaux pour désengorger les standards d'urgence.
Lancée en octobre 2014, la fonction Safety Check devait initialement permettre aux membres de Facebook de donner de leurs nouvelles lors des catastrophes naturelles. L'outil avait notamment été activé après le séisme survenu au Népal à la fin du mois d'avril 2015. Le réseau social l'avait finalement étendu aux "catastrophes humaines" après les fusillades du 13 novembre qui ont fait 129 morts à Paris. Plus de 5 millions de parisiens avaient alors utilisé le bouton d'urgence pour rassurer leurs proches.
Facebook est beaucoup critiqué pour la différence de traitement géographique de son service. Après les attentats de Paris, de nombreux internautes du Proche-Orient se sont émus que l'attentat qui a fait 43 morts dans la banlieue de Beyrouth vingt-quatre heures plus tôt n'ait pas donné lieu à la même réaction sur le réseau social. Mark Zuckerberg avait pris acte de ces remarques "légitimes" et expliqué que Facebook allait désormais "activer le Safety Check pour plus de désastres causés par des humains à l'avenir".
Mais l'heure ne semble pas encore à l'équité entre les pays. Dimanche 13 mars, les habitants d'Ankara ont bénéficié du service après l'attentat kamikaze qui a frappé le coeur de la capitale turque, à l'inverse des internautes ivoiriens touchés par une attaque terroriste dans la station balnéaire de Grand Bassam plus tôt dans la journée.
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