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La police turque a diffusé le portrait du suspect de l'attentat d'Istanbul.
Crédit : HANDOUT / DOGAN NEWS AGENCY / AFP
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Trois jours après l'attentat qui a fait 39 morts dans le nightclub Reina à Istanbul, la nuit du Nouvel an, la chasse à l'homme ne faiblit pas pour interpeller l'assaillant en fuite. Les autorités ont identifié un suspect lundi 2 janvier et ont diffusé son portrait. Selon des médias turcs, la photo est tirée d'une vidéo du suspect diffusée sur Twitter. On y voit l'homme, filmé à la manière d'un selfie, se baladant sur la place Taksim, dans le centre d'Istanbul.
Des "données relatives aux empreintes digitales et à l'apparence" du tueur ont été obtenues, avait auparavant déclaré le porte-parole du gouvernement Numan Kurtulmus, évoquant une "enquête difficile". "Nous allons rapidement entrer dans le processus d'identification", avait-t-il ajouté. Dans le cadre de l'enquête, des équipes de la police antiterroriste d'Istanbul ont arrêté et placé en garde à vue huit personnes lundi.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme armé d'un fusil d'assaut a surgi devant la discothèque située au bord du Bosphore, a semé la mort parmi les quelque 800 personnes venues célébrer la nouvelle année. Selon les médias turcs, l'assaillant a tiré entre 120 et 180 balles en à peine dix minutes, avant de changer de tenue et de s'enfuir. "Le sang-froid de l'assaillant, son professionnalisme dans l'usage de son arme, le fait qu'il ait choisi comme munitions des balles blindées qui sont plus efficaces au milieu d'une foule, le fait qu'il ait vidé quatre chargeurs en trois minutes et qu'il ait pu s'enfuir tranquillement suggèrent une expérience du terrain. Ce terrain est sûrement la Syrie et/ou l'Irak", explique au quotidien turc Hürriyet un haut responsable sécuritaire, sous le couvert de l'anonymat.
Selon Hürriyet, les enquêteurs estiment que l'assaillant pourrait être lié à une cellule qui a commis un triple attentat-suicide à l'aéroport Atatürk d'Istanbul qui a fait 47 morts en juin, imputé à Daesh par les autorités. Selon ce quotidien, les enquêteurs pensent que l'agresseur serait originaire d'Asie centrale, d'Ouzbékistan ou du Kirghizstan. "Le danger persiste", a écrit lundi le chroniqueur Abdulkadir Selvi dans le quotidien Hürriyet. "Tant que ce terroriste ne sera pas arrêté, nous ne saurons pas où et quand un massacre pourrait avoir lieu."
L'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique, une première en Turquie. Dans un communiqué, les jihadistes ont accusé la Turquie, pays peuplé majoritairement de musulmans, de s'être alliée aux chrétiens, vraisemblablement en référence à la coalition internationale antijihadiste menée par Washington et dont fait partie Ankara. Cet attentat survient dans un contexte de forte menace terroriste en Turquie, déjà ensanglantée à de nombreuses reprises en 2016.
Alertée à de nombreuses reprises, notamment par les États-Unis, sur le risque d'un attentat pendant le réveillon, la police antiterroriste turque avait interpellé la semaine dernière 147 membres présumés de Daesh sur son territoire - des étrangers pour la plupart -, selon le ministère de l'Intérieur. Plus de 17.000 policiers étaient mobilisés à Istanbul dans la nuit de samedi à dimanche.
Le drame pourrait ainsi mettre en lumière d'éventuelles failles dans les services de sécurité et de renseignement, fortement perturbés depuis les purges consécutives au coup d'État manqué contre le président Erdogan, le 15 juillet dernier.
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