Pas de crise ouverte mais une épreuve de force certainement. Le gouvernement a lancé une manœuvre masquée il y a peu sur le capital de Renault pour obtenir des droits de vote doubles. Son objectif : disposer d'une minorité de blocage avec moins de 20 % du capital. En soi, l'opération n'a rien de scandaleuse. Elle s'inscrit dans la cadre de la loi Florange, que Vincent Bolloré vient d'utiliser pour prendre le contrôle du géant Vivendi à très bon compte .
Le problème c'est que l'opération, initiée par Emmanuel Macron, a été plutôt rugueuse. Car elle s'est faite dans le plus grand secret. C'est à dire dans le dos du PDG Carlos Ghosn et parce qu'elle a été faite avec les techniques les plus rudes des fonds spéculatifs.
C'est la Deutsche Bank qui a acquis pour plus d'un milliard d'euros d'actions de Renault. Une opération pour le compte de Bercy, qu'elle revendra ensuite dans six mois à un prix déjà négocié. Enfin, le partenaire Nissan a été ignoré voire mystifié. Les ménages à trois sont toujours délicats. Celui qui mélange l'État, Renault et Nissan devient au fil du temps de plus en plus complexe.
Si le français a tendu la main a Nissan. Il faut bien reconnaître qu'aujourd'hui, c'est le japonais qui propulse cette alliance au quatrième rang des constructeurs mondiaux. C'est lui aussi qui a permis à Renault d'amasser quinze milliards d'euros de profits, plus quatre milliards de dividendes et de bâtir un cours de bourse qui tient enfin la route. Nissan, c'est tout simplement deux fois la taille de Renault, et bien plus en potentiel.
Comme il semble que les deux constructeurs approfondissent chaque année un peu plus leur liaison sur le plan technologique, industriel, commercial, on peut imaginer une fusion à terme et donc la marginalisation du troisième acteur : l'État français, prêt à tout sauf à tenir la chandelle. Il ne veut pas regarder l'histoire se dérouler sans lui.
Toutefois, Nissan à la capacité et les moyens de se défendre. Jusqu'ici Nissan a toujours accepté de payer sans voter. La manœuvre de Bercy, qui n'a pas été très bien perçue au Japon, pourrait changer la donne. Il suffirait que le japonais rachète une poignée d'actions de Renault pour se doter lui aussi de droits de vote. Ce qui signifierait la fin des subtils équilibres actuels. Une sortie de crise qui sera donc tout sauf tranquille.
Les chantiers navals de Saint-Nazaire ont en commande pour 26 millions d'heures de travail.
13/20, c'est la note d'EasyJet, qui vient de révéler le défi de la liaison Paris-Roissy-Charles-de-Gaulle en autocar. Les 26.000 premiers tickets de "easyBus" seront à deux euros, contre onze euros pour le "Roissybus" et jusqu'à 22 euros pour les cars d'Air France.
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