Le ballet des prétendants à un mariage avec Alstom se poursuit ce jeudi 19 juin avec la visite à Paris du patron de General Electric, attendu avec en poche une version améliorée de son offre pour damer le pion à Siemens et Mitsubishi.
Jeff Immelt doit être reçu à l'heure du déjeuner par le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, puis rencontrer les syndicats d'Alstom, selon des sources concordantes. Il sera aussi reçu à l'Elysée, a indiqué une autre source proche du dossier.
Jeff Immelt devrait avoir avec lui une nouvelle proposition, qui agrémente son offre initiale de 12,35 milliards d'euros en cash pour les activités énergie d'Alstom, d'un certain nombre d'autres éléments : des co-entreprises dans plusieurs domaines, et une cession au français de son activité de signalisation.
Il devait initialement se rendre à Paris lundi 23 juin, date d'expiration de l'offre soumise par GE fin avril au conseil d'administration d'Alstom.
Mais l'entrée en scène en début de semaine de Siemens et Mitsubishi Heavy Industries (MHI), qui ont dévoilé une offre combinant rachat partiel et alliances industrielles et s'emploient depuis à convaincre de sa supériorité, a précipité le retour de l'Américain.
Mardi 17 le patron de Siemens Joe Kaeser et celui de MHI Shunichi Miyanaga étaient venus à l'Elysée vanter les mérites de leur solution, longtemps attendue et élaborée de manière à satisfaire les exigences du gouvernement français, très impliqué depuis le début dans ce feuilleton à rebondissements.
Leur offre commune prévoit un rachat par Siemens des turbines à gaz d'Alstom, la création de trois co-entreprises entre le français et MHI, et une prise de participation de celui-ci dans Alstom. Ils ont également pris des engagements sur l'emploi, comme réclamé par Paris.
Le gouvernement français n'a "aucune préférence", selon la position officielle telle que formulée par le Premier ministre Manuel Valls. Du côté d'Alstom, un conseil d'administration devrait être convoqué d'ici à lundi pour trancher sur les deux offres.
GE a d'emblée exclu de mettre plus d'argent sonnant et trébuchant sur la table. Mais le géant américain s'est livré ces derniers jours à d'intenses négociations avec Paris pour être tout de même en mesure de remporter le morceau.
En attendant les syndicats français se montraient circonspects. "La meilleure solution est celle qui évitera le démantèlement du groupe Alstom", a ainsi commenté FO Métaux dans un communiqué, réclamant l'entrée de l'Etat au capital d'Alstom.
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