La première journée de grève a été chargée en incidents. En plus des scènes de cohue à la gare de Lyon, des débordements ont en effet été observés en marge des manifestations en soutien aux cheminots.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé ce mardi 3 avril à Paris et en province en soutien aux cheminots, ont constaté des journalistes de l'AFP. À Paris, la manifestation a rassemblé 2.700 personnes selon la préfecture de police. Les manifestants, en majorité des cheminots de SUD-Rail et de FO, mais aussi des étudiants, des agents hospitaliers, des enseignants et des salariés d'Air France, ont défilé de la gare de l'Est en direction de la gare Saint-Lazare, sur fond de fumigènes, pétards et sirènes.
Jean-Luc Mélenchon a rejoint la manifestation au sein d'une délégation de la France insoumise, dont les députés Alexis Corbière, Danièle Obono ou Éric Coquerel.
"C'est le commencement d'un bras de fer social comme le pays en a peu connu", a-t-il déclaré, estimant qu'"on entre dans une épreuve dans la durée" et qu'Emmanuel Macron est "l'unique responsable de tout ce chaos".
Toutefois, hué et insulté par des manifestants aux abords de la gare, le patron des Insoumis a quitté assez vite la manifestation afin, selon son entourage, de rejoindre l'Assemblée nationale pour la séance des questions au gouvernement.
Des incidents ont éclaté sur le parcours, ont constaté des journalistes de l'AFP : vitres d'une agence bancaire et d'une supérette brisées, poubelles renversées et incendiées, de même qu'un vélo, jets de canettes auxquels les forces de l'ordre ont répondu par des gaz lacrymogènes. La préfecture de police a fait état d'"un groupe de 100 individus cagoulés et violents" et de cinq interpellations.
La solidarité entre cheminots et étudiants s'est manifestée aussi à Lille où 300 personnes se sont rassemblées, à Tours (500), à Bordeaux (environ 200) et Toulouse (1.500).
Le premier jour de mobilisation contre la réforme de la SNCF s'est traduit mardi par la présence d'un TGV sur huit en moyenne, et un train régional sur cinq, beaucoup d'usagers ayant dû se rabattre sur des solutions alternatives comme le bus ou le covoiturage. Les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) s'opposent à une réforme qui "vise à détruire le service public". Le taux de grévistes était de 33,9% en milieu de matinée et atteignait un cheminot sur deux (48%) parmi les agents indispensables à la circulation des trains.
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