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La centrale nucléaire Fessenheim va-t-elle vraiment fermer ?

REPLAY - ÉDITO - L'économiste rappelle que l'État n'est pas le seul propriétaire de la centrale et que sa fermeture est loin d'être imminente.

Une vue de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin
Crédit : SIPA / M. Astar
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"C’est dit. C’est fait". Mme Royal vient de saluer la parution au Journal Officiel du décret actant la fermeture de Fessenheim. Le dossier est clos. La centrale va-t-elle fermer ? Certainement pas à court terme. Si tant est qu'elle ferme avant sa mort naturelle prévue pour 2022. Le décret n°2017-508 du 8 mai qui est déjà l’objet de controverses est en effet tout sauf clair.  Pour au moins 4 raisons :


Juridiques. Plusieurs  recours sont en route vers le Conseil d’Etat. On peut penser que certains d’entre eux semblent à priori recevables.

Économique et sociale. Rien n’a été organisé depuis 2012 pour préparer la transition des emplois localement ni pour mettre en place une grande filière de démantèlement.

Technique. La fermeture est officiellement liée à l’entrée en fonction de l’EPR de Flamanville. Compte tenu des problèmes sérieux que connaît cette installation, la décision définitive est renvoyée à un horizon incertain.

Financière. Fessenheim est une centrale qui gagne beaucoup d’argent. De 200 à 400 millions d'euros par an. Des ressources  importantes pour EDF en mauvaise posture financière. Ensuite, on l’oublie un peu vite : 32% de Fessenheim appartiennent à l’Allemagne et à la Suisse. Un arrêt sec signifierait une enveloppe de 500 millions à 5 milliards d’indemnisation.

L'État incapable de trancher

Les épisodes des derniers mois ont surtout apporté la démonstration de l’incapacité de l’État à trancher. La puissance publique contrôle 83% d’EDF mais tiraillée entre son rôle d’actionnaire et celui de patron elle n’aura multiplié les annonces politico-médiatiques que pour ne rien décider au fond. Sur le terrain, Fessenheim ne fermera que si l’EPR fonctionne, après son raccordement au réseau et surtout à la condition que le volume d’électricité d’origine nucléaire prévu par la loi soit respecté. Autant dire que si n’importe lequel de nos 58 réacteurs tombent en panne, la centrale alsacienne continuera de tourner.

Ce que prévoient les candidats pour le dossier

À lire aussi

Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon veulent fermer au plus vite dans le cadre de la loi sur la transition énergétique. Emmanuel Macron conditionne la fermeture au bon fonctionnement de l’EPR. François Fillon et Marine Le Pen sont pour la poursuite de l’exploitation en l’état après abrogation de la loi sur la transition énergétique.

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