Les cadres ont peur d'être les dindons de la future architecture de nos retraites complémentaires. Aujourd'hui, en échange des cotisations, les salariés du privé reçoivent des points qui, lors de la prise de leur retraite, sont multipliés par la valeur du jour de ces points. Exemple : si vous avez accumulé 1.000 points d'une valeur unitaire de 1 euro, votre complément de retraite de la Sécurité sociale sera de 1.000 euros par mois. C'est une somme qui est actée et garantie à vie.
Le mariage de l'Agirc (la caisse des cadres) et de l'Arrco (qui recouvre l'ensemble des salariés du privé) veut convertir l'ensemble de ces points-retraite acquis dans les deux régimes dans une complémentaire unique. Théoriquement, il n'y aura donc plus qu'un seul guichet au 1er janvier 2019. Cette opération concernera aussi les pensionnés actuels, qui verront leur stock de points converti.
Le schéma est plus simple. Mais pourquoi tant d'inquiétude ? La part des complémentaires représente de 55 à 70% de la pension globale d'un cadre. C'est cette population qui est sollicitée par la réforme, et ce sur trois fronts. Actuellement les cadres et les non cadres ne cotisent pas au même niveau. La disparition de cette distinction va se traduire par une hausse de cotisations qui sera proportionnellement plus élevée pour les cadres.
Ensuite, ces hausses de cotisations ne vont pas se traduire par une augmentation du nombre de points ou de leur valeur. Une double peine qui sera, là encore, supportée par l'encadrement, et plus particulièrement par la maîtrise.
Enfin - et c'est le paragraphe le plus controversé - il y a dans cette réforme la possibilité de planifier la baisse de la valeur du point, et donc du montant des pensions en cas de déficit de la nouvelle caisse complémentaire. C'est la crainte de la CGT Cadres. Elle n'est pas, à ce jour, relayée par les autres syndicats. Mais sur le papier, cette brèche existe.
Nous verrons vendredi 17 novembre si cette option théorique est expressément exclue de la nouvelle architecture de nos retraites complémentaires. Dans le cas contraire, les cadres ont du souci à se faire.
- La production hydroélectrique d'EDF est en recul de 16% sur neuf mois. Un mauvais signal supplémentaire en pleine COP 23
- Le tourisme sur les sites de mémoires (particulièrement militaires) est en forte progression : 12 millions de personnes en 2016.
10/20 à la RATP. La vitesse des bus a baissé de 4%, mais les temps de parcours augmentent à Paris. En revanche, la régularité est en amélioration.
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