Oscar Pistorius ne veut pas de procès télévisé
Le champion sud-africain Oscar Pistorius, qui doit être jugé en mars pour le meurtre de sa petite amie, refuse que son procès soit télévisé.
Jugé en mars pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, le champion sud-africain Oscar Pistorius refuse que le procès soit filmé, comme l'avaient demandé plusieurs médias.
Barry Roux, chef de file de sa défense, a soutenu ce mercredi 19 février devant un tribunal que la requête des médias de placer de petites caméras dans toute la salle d'audience portait atteinte aux droits de son client. "Pourquoi cela ne peut-il pas être comme pour n'importe quel procès ? Pourquoi faire différent ? Est-ce parce qu'il court vite sur la piste ?", a lancé Barry Roux au juge chargé du litige, qui rendra son délibéré mardi. "Cela signifie-t-il que si vous êtes une personne connue, on peut porter atteinte à vos droits ?", a-t-il plaidé.
Les médias demandeurs ont souligné vouloir seulement diffuser les moments clés du procès, comme la déposition des témoins avec leur accord, celle des experts, les plaidoiries, et pouvoir diffuser tout le procès pour ce qui est de la piste audio.
Pistorius a tué sa petite amie le soir de la Saint-Valentin
Le champion double amputé des jambes,
surnommé "Blade Runner" à cause de ses prothèses de carbone, comparaîtra
du 3 au 20 mars pour avoir tué sa petite amie Reeva Steenkamp, lors de
la Saint-Valentin 2013, en tirant avec son arme à travers la porte des
toilettes. Oscar Pistorius est accusé de meurtre prémédité. Il plaide
l'erreur, affirmant avoir tiré dans un instant de terreur car il pensait
qu'un cambrioleur s'était enfermé dans les toilettes de sa chambre,
alors que la jeune femme passait la nuit chez lui.
Son procès sera l'un des plus suivis dans les annales judiciaires sud-africaines et a suscité un énorme intérêt, y compris à l'étranger, en raison de la personnalité du champion qui avait fait beaucoup pour la reconnaissance des handicapés dans le sport, en s'alignant avec les valides aux Jeux olympiques de Londres en 2012.
Au nombre des médias désireux de filmer le procès, une chaîne spéciale 24 heures sur 24 sur le procès doit diffuser à partir du 2 mars sur le bouquet payant DS-TV, essentiellement reçu en Afrique du Sud. Le dispositif de caméras proposé permettrait à la juge de les débrancher quand elle le veut, a souligné l'agence EyeWitness News, également désireuse de filmer. "Ce que nous proposons calmerait le cirque", a souligné Frank Snyckers, l'avocat des deux médias. "Quiconque voulant un bout de l'action n'aura pas besoin d'être dans la salle".
