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VIDÉO - Bastia-Lyon : les joueurs de l'OL agressés par des supporters bastiais

La rencontre entre Bastia et Lyon a été définitivement interrompue après des échanges de coups entre supporters bastiais et joueurs lyonnais.

Des supporters de Bastia ont pris à partie les joueurs lyonnais, à Bastia le 16 avril 2017
Des supporters de Bastia ont pris à partie les joueurs lyonnais, à Bastia le 16 avril 2017
Crédit : PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
Luca Dangréaux & Nicolas Georgereau
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Quelle triste semaine pour l'Olympique Lyonnais. Trois jours après les incidents entre supporters turcs et français dans le cadre du quart de finale de Ligue Europa (Lyon-Besiktas), de nouvelles scènes dommageables ont eu lieu à Bastia. Le match a été définitivement interrompu à la pause après d'autres incidents. 

Des supporters corses ont pénétré sur la pelouse du stade Armand-Cesari de Furiani pour s'en prendre aux joueurs de l'Olympique Lyonnais qui s'échauffaient avant le match de la 33e journée de L1. "Des supporters bastiais sont entrés sur la pelouse pour s'en prendre aux joueurs lyonnais qui terminaient leur échauffement", a de son côté indiqué le compte Twitter officiel de l'OL. Le reste du stade aurait sifflé les protagonistes de cet incident.

Cins

Les Lyonnais se sont réfugiés dans leur vestiaire après des échanges de coups de pied et des lancements de ballons. À la fin de la rencontre aller, en terre rhodanienne, François Ciccolini, l'ex-entraîneur du Sporting, avait eu ces mots : "Il va falloir venir chez nous, quand ils vont venir à Bastia il ne faudra pas avoir la grippe parce que cela va se régler comme d'habitude, comme des hommes, comme des Corses". Il faisait allusion à plusieurs décisions arbitrales qui avaient, notamment, provoqué la suspension de deux de ses joueurs.

Ces premiers incidents entraînent un doute sur la tenue de la rencontre. S'en suit alors une quarantaine de minutes de discussion dans le cadre d'une réunion de crise entre toutes les parties. Les joueurs de l'OL refusent de quitter leur vestiaire, mais l'intervention de Jean-Michel Aulas sera décisive et leur fera changer d'avis. "J'ai eu peur pour mes joueurs, pour l'intégrité physique de tous les officiels qui étaient là y compris moi-même et ma famille. Ceci étant, ce n'est pas ce qui a dicté notre attitude, qui a été responsable. J'ai convaincu mes joueurs de reprendre après cette première échauffourée alors qu'ils n'en avaient absolument pas envie", a expliqué Jean-Michel Aulas. Le coup d'envoi est donné avec 53 minutes de retard.

Des stadiers impliqués à la pause ?

À écouter aussi

À la pause de la rencontre et alors que les 45 premières minutes s'étaient déroulées dans un calme relatif, d'autres échauffourées ont éclaté lorsque les deux équipes rentraient aux vestiaires. Anthony Lopes, le gardien de Lyon, pris à partie par un homme, s'est défendu avant qu'une trentaine d'hommes ne se regroupent sur la pelouse pour une seconde salve de coups... Les images de télévision montrent très clairement le chef de la sécurité du club bastiais et un stadier de Furiani agresser les joueurs de l'OL. À 19h16, le match est officiellement arrêté. La délégation lyonnaise ne quittera le stade qu'à 20 heures après avoir été bloquée par une centaine d'individus devant le stade et après intervention des forces de l'ordre.

Philippe Piat, co-président du syndicat des joueurs professionnels (UNFP) est atterré : "Quand il s'agissait de retards de matches à la suite d'incidents impliquant seulement les supporters, c'était déjà grave. Maintenant que les joueurs sont agressés, ça devient inacceptable".

Le contexte bastiais explosif

Les incidents impliquant le club du SC Bastia et ses supporters sont loin d'être une première cette saison : cris de singe contre l'attaquant niçois Mario Balotelli, les Nantais bloqués à Furiani, les dirigeants bastiais apostrophés par les supporters lors des venues de Saint-Étienne et Lille... Avec la mauvaise situation sportive, l'équipe étant en position de relégable depuis fin janvier, le climat est plus que jamais bouillant.

"Trop, c'est trop", a réagi Nathalie Boy de la Tour, présidente de la Ligue de football professionnel. Une enquête en flagrance a été ouverte pour violences. 

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