Thiriez-Bastia : la justice se saisit de l'affaire
Une enquête est ouverte pour identifier les auteurs des menaces de mort dont a fait l'objet le patron du foot français, en guerre ouverte avec le club corse.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur les menaces de mort dont a été la cible le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Frédéric Thiriez, dans un contexte de tensions exacerbées avec le SC Bastia, a appris ce jeudi 15 avril l'AFP de source judiciaire.
Frédéric Thiriez avait porté plainte mercredi à Paris en dénonçant des menaces proférées notamment sur Twitter, parfois en langue corse, ainsi qu'une inscription, elle aussi en corse, taguée sur la Fontaine des Innocents, dans le Ier arrondissement de Paris, et promettant au patron de la LFP de suivre "le même chemin" que Claude Érignac, préfet assassiné à Ajaccio en 1998.
Retrouver les auteurs des menaces
L'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour "menaces de mort par écrit" a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes de la PJ parisienne. Il s'agira notamment pour les enquêteurs de tenter d'identifier les auteurs des tweets menaçants.
Une source proche du dossier avait confié mercredi à l'AFP que les menaces dénoncées par Frédéric Thiriez dataient toutes d'avant la finale de la Coupe de la Ligue perdue par Bastia (4-0) face au PSG samedi soir au Stade de France.
Thiriez accusé de racisme anticorse
Cette rencontre a été émaillée par un nouvel incident dans le contentieux entre le club corse et le président de la LFP, qui n'était pas allé serrer la main des joueurs avant le coup d'envoi, dérogeant ainsi au protocole habituel. Dimanche, le président bastiais Pierre Marie Geronimi a accusé Frédéric Thiriez de racisme anticorse.
Le ressentiment des Bastiais a notamment été alimenté par le refus de la LFP d'accéder au souhait du club de faire du 5 mai un jour sans match en France, en mémoire de la catastrophe de Furiani, dans laquelle 18 personnes avaient trouvé la mort le 5 mai 1992.
Des sanctions contre Bastia jugées trop sévères
Le SC Bastia s'est également plaint des sanctions infligées depuis plusieurs saisons par la Commission de discipline de la LFP et jugées disproportionnées par les Corses.
ils nous en veulent à nous à Paris, car la Ligue c'est Paris.
Frédéric Thiriez, président de la LFP
"J'ai toujours eu un immense respect pour ce club, mais ils nous en veulent à nous à Paris, car la Ligue c'est Paris", a commenté Frédéric Thiriez dimanche sur France Inter.
