PSG - Lyon : une finale entre bêtes blessées
PRÉSENTATION - Après deux défaites consécutives dont la perte du premier round en Ligue 1, le PSG, méfiant et peu en confiance, retrouve Lyon qui de son côté déplore l'absence de plusieurs cadres.
Il y a quelques semaines, tout le monde aurait vendu la peau du lion avant de l'avoir tué. Le PSG survolait - un peu plus - la Ligue 1 avec 13 points d'avance sur son second et apparaissait comme le grandissime favori à la qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions.
Oui mais voilà, depuis deux semaines, les choses ont changé. Après la défaite face à Chelsea, le club de la capitale a vécu quelques secousses en interne qui ont débouché sur une défaite, la deuxième de la saison en championnat, face à Lyon.
De quoi faire le plein de confiance pour les Olympiens qui peuvent, en rajoutant une deuxième Coupe de la Ligue à leur palmarès (ils l'avaient déjà remporté en 2001), définitivement valider un billet européen qui peut encore se dérober en Ligue 1.
Le chemin le plus court pour l'Europe
Plus qu'un titre, cette finale est donc l'occasion pour les hommes de Rémi Garde de signer une très belle saison malgré tous les aléas qu'elle comporte. Une participation à une Coupe d'Europe la saison prochaine validerait également la politique du club qui a établit un rétro-planning jusqu'en 2016.
Sans Grenier ni Fofana (adducteurs), sans Gourcuff (cheville) et sans Ferri (suspendu), les Lyonnais auront fort à faire face à l'armada parisienne, qui elle ne sera orpheline "que" de Zlatan Ibrahimovic.
Paris doit vite se remettre à l'endroit
Pour les Parisiens, la blessure se trouve ailleurs. Dans les têtes, plus que dans la cuisse du géant suédois. Après deux défaites consécutives sans marquer (face à Chelsea 0-2 puis face à Lyon 0-1), les hommes de Laurent Blanc sont dans le doute.
Les Parisiens, qui ne marquent plus à tout-va depuis la claque londonienne, doivent relever la tête. Sur fond de malentendus dissipés, leur venue au Stade de France, devant un public qui devrait leur être majoritairement favorable, est un parfait prétexte pour repartir de l'avant.
À l'inverse, un nouveau revers serait vraiment un gros nuage sur le ciel dégagé que les dirigeants et Laurent Blanc veulent faire voir à ceux qui les regardent.
Dommages collatéraux à prévoir
Alors que le Cévenol n'a pas encore prolongé, l'élimination "précoce" en C1 et un échec en finale de Coupe nationale seraient une addition peut-être un peu trop salée au goût de ses employeurs.
S'il soulevait cette Coupe de la Ligue à Saint-Denis, Lyon aurait incontestablement réussit sa saison. Dans le cas contraire, ce coup dur pourrait être le premier d'une longue série. Son envie respectable de jouer sur tous les tableaux sans vraiment avoir les moyens de le faire peut aussi lui faire tout perdre.
Entre une bête amoindrie par les blessures et une autre entamée dans son instinct de prédateur insatiable, le duel s'annonce coriace au vu des enjeux. Celui qui montrera les crocs les plus acérés se fera la part belle. Le vaincu, lui, pourrait ne pas s'en relever.
