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Pourquoi le football français est-il à vendre ?

REPLAY / ÉCLAIRAGE - Les Qataris sont au PSG, les Saoudiens à Nice, les Chinois à Sochaux. Semaine après semaine, les investisseurs étrangers débarquent en masse dans nos clubs professionnels.

Des ballons de football (illustration)

Crédit : AFP

Pourquoi le football français est-il à vendre ?

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Jérôme Millagou & Loïc Farge

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Marseille, Lille, Bordeaux, Lens, Nancy... La liste est longue. Le foot français en version "Monopoly" et "World company", comme l'Angleterre, l'Espagne ou l'Italie. Prenez Leicester, l'étonnant leader de Premier League, sous pavillon thaïlandais ; Valence est passé sous le giron de Singapour. L'Inter Milan a été racheté par un Indonésien. C'est la mondialisation. Outre-Manche, seuls six clubs sur vingt sont encore aux mains des Anglais. La France est le dernier grand championnat en Europe accessible. C'est pour ça que Vincent Volpe, homme d'affaires américain, a racheté le club du Havre pour 3,5 millions d'euros. "Peanuts !", comme on dit aux États-Unis. Pour racheter Manchester United, le ticket d'entrée est à un milliard.

Le football français a d'autres atouts pour attirer les investisseurs. Et d'abord la formation : la France est le deuxième exportateur de joueurs dans le monde après le Brésil. C'est la deuxième nationalité la plus représentée en Ligue des champions. Mais le principal frein outre la fiscalité, c'est les droits télé faméliques comparés à l'Angleterre. Le dernier de la Premier League touchera la saison prochaine 136 millions. C'est deux fois et demi plus que le PSG. C'est pour cela qu'à Lille, par exemple, Michel Seydoux a tant de mal à passer la main.

"SOS Medef"

À Sochaux, on se demande si les Chinois Ledus ne sont pas venus juste en France pour vendre leurs ampoules. À Grenoble, les Japonais d'Index avaient laissé le club sur la paille. Au Havre, le patron américain se veut rassurant. "Il y a toujours un drapeau français sur le stade. Je ne toucherai jamais au club doyen de la France", jure-t-il. Sauf qu'en France les grands groupes et les grandes marques internationales ne se bousculent pas au portillon. "SOS Medef" : c'est le cri d'alarme lancé par Philippe Diallo, le directeur général de l'Union des clubs professionnels. Il en appelle aux entreprises du CAC 40.

Autant en Allemagne Audi, Allianz ou Volkswagen sont aux commandes des grands clubs, autant en France Peugeot s'est désengagé de Sochaux et Danone d'Évian. Ne reste que François Pinaut à Rennes. Dix-sept ans de présence, aucun titre, aucun trophée. À ce niveau-là, c'est du mécénat.

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