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Mort de Louis Nicollin : "Merci Loulou, nous vous avons tant aimé"
ÉDITO - Pascal Praud rend hommage à l'emblématique président du club de foot de Montpellier décédé jeudi 29 juin après un malaise, le jour de ses 74 ans.
Louis Nicollin le 30 avril 2016 au stade Auguste-Delaune de Reims
Crédit : AFP / DENIS CHARLET
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"Il était Loulou : excessif, authentique, fidèle. Il avait ses têtes, il collectionnait ses maillots, virait les entraîneurs, amusait la galerie. Parfois injuste, souvent outrancier, toujours exclusif", lance Pascal Praud. "Louis Nicollin était un bon client : politiquement incorrect, roi de la provoc', président dinosaure, président à vie, président qui paie, qui choisit, qui décide, qui gouverne seul, à l'ancienne ("le roi c'est moi"), poursuit-il.
"Têtu comme une mule ou gentil comme un agneau, coup de cœur, coup de sang, langage fleuri, sentence de vestiaire", égrène encore le journaliste à propos du président de Montpellier, mort jeudi 29 juin. "Louis Nicollin n'avait pas fait HEC, ni même passé le bac. Il manageait au doigt et à l'oeil, au sentiment et à l'instinct", rappelle-t-il. "Il avait 74 ans, il parlait sans filtre, comme parlent ceux que la réussite, l'argent et la gloire ont affranchi de toutes les convenances", fait-il encore remarquer.
"Louis Nicollin s'en va, et avec lui part une certaine idée du football mais aussi de l'existence : les amis, la famille, le clan", constate Pascal Praud. "Loulou aidait les ex-footballeurs que la vie de paillettes avait hypnotisés au point qu'ils perdent tout en chemin, sauf Nicollin", note-t-il. "À Montpellier, il était une icône ; en France, un personnage. Merci monsieur Nicollin, nous vous avons tant aimé", conclut le journaliste.
