Ce PSG a, comme envisagé, eu du mal à encaisser la cruelle élimination face à Chelsea en quart de finale de la Ligue des champions. À Lyon ce dimanche soir, les Parisiens ont été fébriles, bousculés et battus dans une rencontre qu'ils n'ont jamais maîtrisée comme ils savent le faire lorsque leur tête est à la hauteur des formidables qualités de leurs pieds.
Dans ce duel d'éliminés, c'est l'OL qui s'est montré déterminé à rebondir et avide de ne pas laisser l'écueil européen briser l'élan d'une année 2014 qui le voit produire du jeu et faire éclore une classe biberon de grande qualité.
Il aura fallu à peine deux minutes à Lopes pour être mis à
contribution, quand il dut détourner sur le poteau une tête de Cavani. Dans la
foulée, une reprise à 20 mètres de Gomis obligea Sirigu à une détente (4e).
La rencontre entre les deux plus beaux jeux du championnat était bien lancée. A
la 7e, Cavani sembla être fauché par Lopes dans la surface mais
l'arbitre ne siffla pas et le but en suivant de Digne était justement annulé
pour hors-jeu, au ralenti il s'avéra que M. Turpin n'avait pas eu tort. Tous
les acteurs du match étaient en excellente forme. Gomis, encore lui, montra
qu'il était en jambe après avoir éliminé en force Digne et Silva et de
frapper au ras du poteau (11e).
Le match était très rythmé, à l'image des rencontres de coupe d'Europe, et la qualité technique était des deux côté de haut niveau.
Avant le premier quart d'heure, Bafé Gomis montra encore à quel point sa
puissance pose problème aux adversaires. Dos au but, il enroula Cabaye sur son
contrôle avant de frapper sur Sirigu aux 18 mètres, la Panthère lyonnaise avait
envie de rugir et de marquer son 101e but. Côté parisien, on
manquait un peu de percussion mais on voyait un Pastore libre en attaque et
toujours disponible entre les lignes.
Toujours très haut, le bloc du PSG tissait petit à petit sa toile et cassait le rythme lyonnais par de longues conservations de balles. Cabaye et Motta étaient les plaques tournantes du PSG, Van der Wiel et Digne jouant les marathoniens dans leurs couloirs afin d'étirer le bloc adverse. Mais les espaces n'étaient pas encore béants et il fallait attendre les inspirations de Pastore pour voir Lavezzi lancé dans la surface avant d'être signalé hors-jeu.
Finalement,
c'est Lyon qui signait le premier but par Jordan Ferri. Le jeune du centre de
formation, déjà auteur d'une pépite lors de la dernière journée, intercepta
une passe de Lavezzi à 25 mètres des buts de Sirigu avant d'envoyer une frappe
sublime et enroulée sous la barre. L'OL méritait cette ouverture du score tant il a été
plus incisif dans ses entreprises.
Le coup de massue enraya la machine parisienne qui montra de la fébrilité à l'image d'un Thiago Silva mécontent et qui maugréait ostensiblement. A la 40e, le PSG se créa une occasion par la grâce des arabesques de Pastore qui effaça 3 joueurs avant de servir Cavani, dont la frappe était bloquée par Lopes. A la 45e, Lavezzi remit une transversale en une touche vers Cabaye dont la volée frôla le poteau. Une action qui ne permettait pas à Paris de revenir avant la pause et donnait du baume au cœur à des lyonnais que l'on n'imaginait pas pourvoir tenir ce rythme après un match joué à Turin jeudi.
Koné fut d'ailleurs le premier à flancher en se tenant la cuisse, et devait être remplacé par Umtiti à la 51e minute. Les Parisiens se montrèrent alors nerveux, à l'image de Motta qui prenait un carton jaune à la suite d'une faute sur Ferri (55e). Quelques minutes plus tard, Blaise Matuidi cédait sa place à Lucas pour avoir plus de percussion dans une rencontre dont le PSG perdait le fil et la maîtrise alors qu'on attaquait la dernière demi-heure. Fékir, dont le tir contré faillit tromper Sirigu donna des sueurs froides aux leader du championnat.
Il restait toujours le talent pur des individualités pour faire la différence, et celui de Digne n'était pas négligeable. Décalé sur la gauche par Cavani, le latéral français repiqua avant de frapper en force pied droit et de voir son ballon repoussé par Lopes et être repris par un Lavezzi hors-jeu (63e). Mais l'OL n'était pas en reste et un contre très bien mené termina dans les pieds d'un Tolisso qui déposa le cuir sur la tête de Briand, mais la balle frôla le poteau (68e). Paris avait la tête sous l'eau, ou plutôt à Stamford Bridge, et Ferri était à deux doigts de réaliser un autre chef d’œuvre que Sirigu envoya en corner avant que Gomis ne passe à deux doigts du 2-0 (71e). Il restait l'orgueil des champions parisiens et Lavezzi rata une occasion après un service en or de Motta.
À l'orée du dernier quart d'heure, la pression parisienne augmenta et le physique lyonnais pâtissait logiquement des 55 rencontres disputées déjà cette saison. Il restait alors Anthony Lopes et les sauvetages des défenseurs pour sortir les tentatives adverses, en espérant un miracle en contre avec l'entrée de Lacazette. Finalement, c'est bien ce Lyon conquérant qui prend les 3 points et donne rendez-vous à ce PSG convalescent samedi 19 avril, pour la finale de la Coupe de la ligue.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte