Aéroport de Rio. Il est à peine 7h du matin, ce vendredi, quand l'avion Air France se pose sur le tarmac. À son bord, quelques touristes, des journalistes mais aussi la sélection des Pays-Bas, venue au Brésil disputer la dixième Coupe du monde de son histoire. Des centaines de jeunes filles patientent dans le Terminal 2. Mais, avec leurs cheveux peroxydés et leurs cris aigus, ces fans ne sont pas venues attendre Robin van Persie ou Arjen Robben. C'est le boys band sud-coréen de K-Pop Infinite qui a leurs faveurs.
C'est bien là tout le paradoxe d'un pays qui s'apprête à accueillir la Coupe du monde, un événement planétaire qui affole de nombreux supporters à travers le monde. À deux jours du coup d'envoi de SON Mondial, le Brésil semble indifférent à toute cette agitation. Dans les rues de Rio, peu de drapeaux ou de ferveur. Les équipes débarquent une à une mais la nation auriverde semble avoir la tête ailleurs.
Si les Brésiliens sont dans la rue, c'est pour protester. Protester contre le coût de la vie, contre la corruption... Mais aussi pour demander davantage d'investissements dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Dernièrement, la ville de Sao Paulo a été plongée dans le chaos à la suite d'une grève du métro, principal accès à l'Arena Corinthians qui doit accueillir le match d'ouverture entre le Brésil et la Croatie. Et les opposants comptent bien s'appuyer sur cette fenêtre médiatique pour faire entendre leurs revendications. "Un professeur vaut plus que Neymar" est ainsi l'un des slogans préférés des manifestants.
La colère gronde en effet depuis un an devant les inégalités criantes. Trois millions de billets ont beau avoir été vendus, le pays de Pelé peine à afficher sa passion pour l'événement. Selon un sondage récent, 55% des Brésiliens estiment même que cette Coupe du monde risque d’être préjudiciable à l’image du pays. Du côté de la FIFA, on se montre confiant Mais, en plus des mouvements sociaux, une inquiétude demeure : les stades, initialement prévus pour une livraison le 31 décembre, seront-ils prêts à temps ?
Les retards se sont accumulés, dus notamment à la mort de trois ouvriers sur le chantier (huit au total sur les chantiers du Mondial). Et la facture a grimpé. Les responsables de l'Arena Corinthians admettent une hausse de la facture finale du stade, entre 417 et 431 millions de dollars, soit un dépassement de 14 à 18% du budget initial.
De même, selon certains experts, les réseaux téléphonique et internet sont fragiles dans certaines enceintes, et pourraient même être déficients. Ronaldo, aujourd'hui membre du Comité d'organisation local (COL), ne se veut pas vraiment optimiste. L'ancienne gloire a ainsi estimé que seules 30% des infrastructures promises pour le Mondial seraient prêtes à temps. Infinite, eux, sont en concert à la HSBC Arena le 7 juin. Et ils affichent déjà complet.
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