L'affiche du Tour de France 2015, qui s'élancera samedi prochain d'Utrecht (Pays-Bas), promet un match très haut de gamme entre les quatre "fantastiques", les quatre favoris de la plus grande course du monde, auquel espèrent se mêler les meilleurs Français. Alberto Contador, le plus titré de sa génération est en grande forme avec sa dernière victoire au Giro. Chris Froome, vainqueur du Tour 2013 a démontré qu'il en avait sous la pédale en remportant le Dauphiné cette année.
Au tableau des favoris figurent aussi le dernier lauréat du Tour Vincenzo Nibali et Nairo Quintana (deuxième en 2013) qui espèrent bien avoir leur part du gâteau, à moins que leur appétit de conquête ne soit compromis par des espoirs français très prometteurs, comme Romain Bardet ou encore Thibaut Pinot (3e en 2014).
Pour la sixième fois dans l'histoire du Tour, le départ va se faire dans les plaines des Pays-Bas. Un an après l'extraordinaire succès populaire obtenu au Yorkshire (Grande-Bretagne), Utrecht, où les vélos font partie intégrante de l'art de vivre, s'apprête donc à accueillir les coureurs.
Après le contre-la-montre inaugural de 13,8 kilomètres, le seul "chrono" individuel au programme de cette 102e édition (une distance historiquement basse), la course reste une semaine complète dans la plaine. Mais, de la Zélande où l'arrivée est jugée sur la grande digue, à la Bretagne, en passant par le mur de Huy, le nord de la France et la Normandie, les terrains sont très variés pour les routiers-sprinteurs, une catégorie à laquelle fait défaut cette année l'Allemand Marcel Kittel, laissé de côté par son équipe.
Les grimpeurs et les candidats au podium final redoutent cette période. Il leur faut passer sans encombre les secteurs pavés sur la route de Cambrai (4e étape), prendre garde aux inévitables cassures du peloton aux arrivées et par-dessus tout éviter les chutes. Ce n'est qu'à partir du 14 juillet, au lendemain de la première journée de repos au pied des Pyrénées, que le terrain leur devient favorable.
Trois étapes pyrénéennes avec deux arrivées au sommet à La Pierre-Saint-Martin et au Plateau de Beille, une transition par le Massif central (Rodez, Mende), précèdent le lourd programme alpestre. Quatre journées de montagne... avec, en prélude, le final de la mémorable étape de Pra-Loup utilisée par Bernard Thévenet pour détrôner le grand Eddy Merckx en 1975.
La montée de l'Alpe d'Huez (abordée par un itinéraire de remplacement suite à un glissement de terrain qui a contraint les organisateurs à renoncer au Galibier), à la veille de l'arrivée, conclut le grandiose volet des Alpes. Tout indique par conséquent qu'un grimpeur occupera la plus haute marche du podium des Champs-Elysées, le 26 juillet, au bout des 3.360 kilomètres d'un parcours très séduisant, conjuguant beautés du pays et intérêt sportif.
Pour la plupart des 22 équipes en lice (198 coureurs), le gain d'une étape est déjà un objectif. MTN-Qhubeka, première formation d'identité africaine à prendre part à la Grande Boucle, en rêve.
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