Toulon s'est qualifié pour sa troisième finale de Top 14 d'affilée
en battant le Racing-Métro (16-6) vendredi 16 mai en demi-finale au stade
Pierre-Mauroy de Lille.
Le RCT, qui cherche à décrocher son premier Bouclier de Brennus
depuis 1992, affrontera le 31 mai au Stade de France Montpellier ou
Castres qui se rencontrent samedi (16H30) à Lille dans la seconde demie. "C'était difficile pour les deux équipes. Il y avait beaucoup de stress, beaucoup de pression. Les deux équipes ont essayé de gérer le match. C'était compliqué", s'est réjoui Jonny Wilkinson, le demi d'ouverture varois, au micro de Canal +.
Au terme d'un énorme combat physique toutefois peu spectaculaire, les rêves du RCT sont intacts et un contre-la-montre de deux semaines est enclenché pour les réaliser. Champions d'Europe l'an passé, les Rouge et Noir ont d'abord l'occasion de décrocher une deuxième étoile samedi prochain à Cardiff face aux Saracens. Puis direction le Stade de France le 31 mai où ils lorgneront le Bouclier de Brennus.
L'histoire est en marche: un doublé national-continental serait une première en France depuis le Stade Toulousain de 1996, même si les puristes argueront qu'il manquait à la performance l'adversité des clubs anglais. Il marquerait surtout l'avènement total du club varois, repris en 2006 par l'ambitieux Mourad Boudjellal alors qu'il végétait dans les limbes de la Pro D2.
Il ne manque donc plus qu'une marche dans chaque compétition au RCT. En Top 14, Toulon avait buté en 2012 sur Toulouse, en 2013 sur Castres, mais croit qu'avec un effectif étoffé, une gestion plus fine de ses échéances et un appétit intact pouvoir rompre la malédiction. Il faudra en tout cas atténuer l'empreinte sur les organismes laissée par leur demi-finale dans un stade Pierre-Mauroy quasiment comble. Car les Racingmen ont vendu chèrement leur peau en rendant coup pour coup aux Varois dans le défi physique.
Pour le club francilien, l'aventure se termine sur un sentiment mitigé. Renforcé considérablement à l'intersaison, le Racing avait d'abord déçu par ses résultats et son jeu avant de terminer la saison en boulet de canon et de se qualifier pour la phase finale. Guidés par Laurent Labit et Laurent Travers - le duo sacré avec Castres l'an passé - les Ciel et Blanc avaient même trouvé leur acte fondateur avec cette victoire en barrage à Toulouse il y a une semaine (21-16).
Cette demie pose en tous cas des jalons pour l'avenir d'un effectif qui se stabilisera la saison prochaine. Il aura au final manqué peu de chose aux Franciliens. Peut-être un brin de chance sur ce ballon échappé on ne sait trop comment d'un ruck et qui permit à l'ailier toulonnais Bryan Habana de s'infiltrer sur l'aile et au centre Matt Giteau d'aplatir en relais (12e). Henry Chavancy ne pouvait qu'être déçu. "Il y a beaucoup de déception, beaucoup de frustration. On est très tristes mais, après cette saison, on a grandi. On a pas su faire déjouer la meilleure équipe européennes du moment", expliquait le centre francilien. "On s'est heurté à un mur. On a pourtant fait ce qu'il fallait en première période en contenant Toulon. Mais on fait une erreur qui nous coûte cher même si, juste avant la mi-temps, on aurait pu passer devant... On a pas su mettre notre jeu en place. Cette victoire est mérité pour Toulon."
Parfois stigmatisés pour leur jeu restrictif, ce furent pourtant les Racingmen qui proposèrent les meilleures séquences de jeu et mirent au défi la défense toulonnaise. Sans succès, à l'image d'une longue période dans les 22 m toulonnais en fin de match qui n'aboutit pas. L'essentiel de la rencontre s'est décidée au sol où chacun s'évertua à ralentir les sorties de balle, à la limite voire l'extrême limite de la règle. A ce petit jeu, c'est évidemment le deuxième ligne sud-africain Bakkies Botha qui se distingua, avec une bonne dose de vice, pour son retour à la compétition après trois mois et demi de convalescence.
Cette partie hachée livra son lot de pénalités et les Racingmen peuvent déplorer de ne pas avoir profité de la petite forme de Jonny Wilkinson qui échoua trois fois face aux poteaux.
Dans ces conditions, difficile d'animer un stade et ravir les spectateurs avec le seul bruit mat et sourd des impacts, certes extrêmement rugueux. En témoignèrent ce monstrueux plaquage de Mathieu Bastareaud sur le troisième ligne Jacques Cronje qui lui valu un carton jaune (18) et cette violente charge de Delon Armitage sur Juan Martin Hernandez (19).
En tête 7 à 6 à la pause, le RCT cadenassa donc à l'expérience le deuxième acte, seulement ponctué d'une pénalité puis d'un drop de Wilkinson. De quoi assurer l'essentiel. Et c'est de toutes façons ce que l'histoire retiendra.
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