On a presque oublié les folles années du Stade Français Paris. Il faut dire que le passage à vide a été long, très long, pour tous les supporters du club parisien. Treize fois champions de France, dont quatre Brennus dans les années 2000, les Parisiens sont tombés dans les méandres du Top 14. Au total, six ans sans atteindre les phases finales du championnat et même huit ans sans goûter aux joies de la finale.
Cette saison, le club de la capitale a fait coup double en terminant quatrième de la saison régulière et en éliminant successivement le Racing-Métro en barrages et le RC Toulon en demi-finale pour s'ouvrir le chemin du Stade de France. Une renaissance après avoir frôlé la relégation administrative et le dépôt de bilan obligeant l'emblématique Max Guazzini à vendre "son" club à Thomas Savare en 2011. Dans le même temps, les Parisiens se retrouvent SDF, orphelins de leur stade Jean-Bouin, en pleine reconstruction entre 2010 et 2013.
Cette période ressemble à un véritable cauchemar. L'argent investi sous le mandat de l'entraîneur australien, Michael Cheika, semble s'envoler en fumée. Les arrivées de certains joueurs ne font pas oublier les départs de cadors du vestiaires comme Rodrigo Roncero, Sylvain Marconnet ou Dimitri Szarzewski qui fragilisent très fortement la mêlée parisienne. Et comme le dit l'adage rugbystique : "No scrum, no win" ("Pas de mêlée, pas de victoire").
Richard Pool-Jones, associé à Christophe Laussucq et David Auradaou, tente alors de redresser la barre. Les jeunes du centre de formation se font alors une place dans l'effectif parisien, confortés par l'arrivée de Gonzalo Quasada en 2013. Jules Plisson, Hugo Bonneval, Alexandre Flanquart, Djibril Camara ou plus récemment Jonathan Danty se font alors un nom et donnent une nouvelle dimension au centre de formation rose et bleu.
L'entraîneur argentin, ancien demi d'ouverture du club de la capitale, insuffle définitivement un nouveau souffle. La jeune génération trouve sa place au milieu des anciens, vétérans du vestiaire. L'exemple même ? Sergio Parisse. Souvent sollicité, le capitaine italien est toujours resté fidèle au Stade Français à l'image de Pierre Rabadan, qui a disputé l'intégralité de sa carrière dans ce club, ou encore Pascal Papé, Jérôme Fillol ou Julien Dupuy.
Un mélange de jeunesse et d'expérience qui a permis au Stade Français de revenir sur le devant de la scène en manquant de peu les phases finales la saison passée et en mettant fin à l'hégémonie toulonnaise la semaine dernière. "Le Stade Français a des racines si solides que les siècles n'ont pas de prise sur lui. C'est le seul club champion aux 19e, 20e et 21e siècles. Il ne pouvait pas mourir", a clamé Max Guazzini. De là à définitivement renaître face à l'ASM Clermont, ce samedi, et de s'offrir un quatorzième Bouclier de Brennus ?
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte