La Pologne a fait chavirer de bonheur tout un peuple en remportant son deuxième titre mondial après sa victoire sur le Brésil dimanche 21 septembre à Katowice. En l'emportant 3 sets à 1 (18-25, 25-22, 25-23, 25-22), la Pologne a mis fin à la suprématie des Auriverde, qui avaient remporté les trois précédentes éditions.
La sélection polonaise signe ainsi un retour fracassant au sommet quarante ans après son premier sacre planétaire. Les partenaires de Michal Winiarski ont pris par la même occasion une revanche sur la Seleçao qui avait brisé leur rêve huit ans plus tôt en finale à Tokyo.
Ce succès marque le triomphe de Stéphane Antiga, ancienne gloire du volley français, qui avait pris la tête de la sélection polonaise il y a seulement quelques mois, assisté par l'ancien sélectionneur des Tricolores Philippe Blain.
Le succès de l'ancien réceptionneur-attaquant, adulé en Pologne pour y avoir joué en club pendant sept saisons, va remettre un peu de baume au cœur des volleyeurs français qui ont manqué la médaille de bronze en s'inclinant sèchement contre l'Allemagne 3 sets à 0 (25-21, 26-24, 25-23).
"C'est horrible de vivre ça parce qu'on réalise une compétition superbe, une demi-finale superbe. Et puis, aujourd'hui, on passe tous un peu à côté. Je ne sais pas pourquoi. On n'a pas réussi à trouver la solution sur leurs attaquants", a expliqué, les yeux humides, le capitaine des Tricolores Benjamin Toniutti.
"On ne mérite pas cette quatrième place. Cela ne reflète pas l'ensemble de notre compétition. C'est vraiment triste", a réagi à son tour le pointu Antonin Rouzier, en demi-teinte dimanche (12 points) à l'image de ses coéquipiers, submergés par l'envie et l'énergie des Allemands.
Grâce a sa défense de fer, sa marque de fabrique, une formidable cohésion, et la virtuosité de Earvin Ngapeth, son joueur phare, l'équipe de France aura bluffé la planète volley dans cette compétition à rallonge (trois semaines) et à la formule alambiquée, réussissant par la même occasion un retour au premier plan.
Elle aura eu seulement le tort de rater son match le plus important du tournoi, qui aurait pu donner un plus grand coup de projecteur à un sport relégué en France dans l'ombre du basket-ball et du handball. Moins combative en défense que face aux Auriverde, la sélection hexagonale a subi le rythme de l'Allemagne.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.