Il est désormais le skipper le plus rapide du monde. François Gabart détient depuis dimanche 17 décembre le record du tour du monde en solitaire à la voile. Il a dynamité le précédent chrono de plus de six jours, en bouclant sa performance en 42 jours, 16 heures et 40 minutes.
Quand on jette un coup d’oeil dans le rétro, on se dit que c'était écrit. Pas que François Gabart soit le descendant de Robert Surcouf. Il est né les pieds dans l’eau, c'est vrai, mais c’était l’eau douce de la Charente. En revanche, ce garçon a toujours été pressé.
Pressé de venir au monde, déjà, puisqu'il est né prématuré. Pressé de prendre la mer, aussi. Il n’avait que 16 ans quand il a décidé d'être marin. Il a eu son bac mention très bien avec un an d’avance. Et dans la foulée, un diplôme d’ingénieur. Un premier de la classe pas arriviste, mais toujours dans le coup d’après. Il est si pressé qu’au départ du Vendée Globe en 2012, il est parti avant le coup de canon. Tellement pressé qu'il l'a gagné à seulement 29 ans.
Un beau jour, ses parents ont décidé de prendre une année sabbatique et de larguer les amarres. Embarquement immédiat sur un dériveur baptisé le Pesk Avel, le Poisson Volant. Ils vont passer une année en mer avec le petit François et ses deux sœurs. C'est sa première traversée de l’Atlantique, jusqu'aux Bahamas en aller-retour. Il n'avait que 6 ans.
Une année pour naviguer, une année idyllique… C’est ce souvenir d’enfance qui continue de le porter. Ce qui lui donne la banane même par gros temps, même en galère. "Il ne se demande jamais ce qu’il fout là", dit un proche. François Gabart renchérit : "Il y a juste beaucoup de bonheur à sentir qu’on vit son rêve".
Ce n'est pas un costaud, mais c'est un athlète complet. Pas un fort en gueule, mais un fin connaisseur de la météo. Un marin 2.0, qui ne sait pas naviguer au sextant, à l'ancienne. Il aimerait bien apprendre d'ailleurs, pour regarder les étoiles et voyager en famille. Son fils Hugo, 5 ans, vit en Norvège avec sa mère. Et désormais il y a Maël, 5 mois.
En mer, François Gabart montre une résistance hors norme. "En baver, c’est exactement ce que je recherche, dit-il. Tout donner, chercher au plus profond de soi… Et terminer à bout de forces. Sinon, c’est que je n’ai pas bien fait mon job".
Il reste le petit gars qui veut impressionner son prof d'optimist. Le tout premier bateau, c’est son père qui l’avait construit, dans le salon. Il s’appelait "Ptimérapide". C’était écrit, mais il fallait le faire.
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