Emilie Le Pennec : une couronne d'olivier trop grande pour sa petite tête de championne olympique

Laure Manaudou n'avait que 17 ans quand elle est devenue championne olympique du 400m aux JO d'Athènes en 2004. Avec du recul, la nageuse avoue : "Je regrette entre guillemets d'avoir gagné à 17 ans parce qu'il y a l'insouciance qui m'a permis de gagner mais il y a l'insouciance aussi qui m'a fait prendre cela à la légère en me disant, les jeux c'est les jeux et puis basta. Alors que gagner à 25, 30 ans, on a plus de recul et on peut vraiment se rendre compte de ce que c'est. De tout le travail qu'on a pu fournir avant. Pour moi, c'était une compet comme une autre (...) oui c'est un regret."
"Une médaille, une histoire" est une série d'entretiens exceptionnels avec des légendes du sport français qui racontent ce jour qui a fait basculer leur carrière, ce jour où ils ont tutoyé l'excellence, ce jour qui a changé leur vie.

Emilie Le Pennec n'a que 16 ans mais elle en parait 13 quand elle se présente aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. C'est une petite puce d'un mètre 51 pour 37 kilos avec de grosses ambitions. La française présente en effet un mouvement compliqué, qu'elle est la seule à tenter aux barres asymétriques, le def ! C'est notamment grâce à ce def que ce petit bout'chou va l'emporter à la surprise générale.


Sur le podium, sa couronne d'oliviers a bien du mal à tenir sur sa tête car elle est trop grande. Elle raconte d'ailleurs que le ruban de sa médaille aussi était trop grand : "La médaille, elle m'arrivait super bas. Quand je passais à la télé, on faisait des nœuds à l'arrière pour qu'on puisse la voir".

"Une médaille, une histoire" est une série d'entretiens exceptionnels avec des légendes du sport français qui racontent ce jour qui a fait basculer leur carrière, ce jour où ils ont tutoyé l'excellence, ce jour qui a changé leur vie.

Quand Pierre Vaultier arrive à Sotchi pour ces Jeux Olympiques en 2014, le snowboarder est encore convalescent. Quelques semaines auparavant il était encore sur son lit d'hôpital. "2 mois avant je me fais une rupture des ligaments croisés antérieurs. Normalement c'est 9 mois de convalescence. Mais, mon chirurgien me dit, il y a un coup à jouer. C'est une rupture qui est isolée, tu peux essayer de repartir avec une attelle (...) alors là, il m'a vendu du rêve ! C'est le genre de challenge qui me plaît... mais beaucoup! " Le français prendra bien le départ. Il survolera même la compétition pour décrocher son premier titre olympique.


"Une médaille, une histoire" est une série d'entretiens exceptionnels avec des légendes du sport français qui racontent ce jour qui a fait basculer leur carrière, ce jour où ils ont tutoyé l'excellence, ce jour qui a changé leur vie.

Quand elle débarque à Barcelone en 1992, Marie-José Pérec est championne du monde en titre, favorite du 400m. Pourtant, la veille de la course, la gazelle n'arrive pas à dormir : "Il y avait un petit port dans le village olympique. Je me suis retrouvée là, il était minuit passé (...) Ce soir là, j'ai mangé un bout de pizza et bu du coca ! Il y avait une telle pression que j'avais besoin de retrouver quelque chose de normal".


La nuit n'est pourtant pas si sereine que cela pour la française. En compétition, Marie-José Pérec avait 2 facettes. Avant la course, elle stressait, vomissait, tremblait... avant de se libérer au coup de feu du starter.

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Triplé médaillé d'or en canoë monoplace (2000, 2004, 2012) et aujourd'hui président du Comité d'organisation des Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet pensait pourtant que les Jeux Olympiques n'étaient pas pour lui. "J'avais l'impression en tant que téléspectateur que ce truc là était réservé à une élite, à des très grands champions dont je ne faisais pas partie", explique-t-il.


Après sa victoire le 18 septembre 2000 à Sydney, le Palois s'est pourtant dit que là, il rentrait un peu dans cette famille des Olympiens. Encore aujourd'hui, Tony Estanguet estime que ces JO en Australie restent "l'un des meilleurs souvenirs de ma carrière, parce que c'est vrai que la première fois, c'est quand même incroyable".

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C'est en favorite que Christine Arron se présente à Budapest pour les championnats d'Europe en août 1998.


Le jour de la finale du 100 m, le 19 août, la Guadeloupéenne de 25 ans (48 aujourd'hui) n'est pas la plus rapide à sortir des starting-block. Mais très rapidement, elle déplie ses longs segments, remonte l'Ukrainienne Zhanna Pintusevich pour s'imposer et signer par la même occasion un chrono de folie : 10 secondes et 73 centièmes.

Toutefois, la nouvelle championne d'Europe ne réalise pas à ce moment-là qu'elle vient de signer le nouveau record d'Europe de la distance. "C'est quand je suis allée au contrôle antidopage après que le médecin m'a dit que j'avais battu le record d'Europe". Un record qui tient toujours 24 ans après.

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Martin Fourcade à 21 ans lorsqu'il débarque à Vancouver pour ses premiers JO en 2010. Dans la famille Fourcade, le plus connu est alors Simon, le grand frère, lui aussi biathlète. Mais le 21 février, c'est Martin qui s'illustre lors de la mass-start.


"C'est une course un peu particulière, se souvient-il. Je démarre très mal. On arrive au 1er tir et je fais 2 tours de pénalité. Je ressors 28e, très abattu (...) Je continue par obligation mais je remonte petit à petit. Et là, il y a quelque chose qui se passe : je me mets à y croire un peu".

Porté par l'impression de ne pas avoir de limite, il entame le dernier tour en 6e position pour finalement aller conquérir l'argent. "Ce jour-là, je prends conscience que j'ai envie de devenir champion olympique".

"Une médaille, une histoire" est une série d'entretiens exceptionnels avec des légendes du sport français qui racontent ce jour qui a fait basculer leur carrière, ce jour où ils ont tutoyé l'excellence, ce jour qui a changé leur vie.

Médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 puis champion du monde en 1994 et 1995, David Douillet, alors âgé de 27 ans (51 ans aujourd'hui), débarque dans la peau de l'immense favori aux JO d'Atlanta en 1996.


Mais pour gérer la pression, le poids lourd s'efforce de dédramatiser. "Je me suis dit de bout en bout que ce n'était que du judo, un truc que je sais faire".

"Une médaille, une histoire" est une série d'entretiens exceptionnels avec des légendes du sport français. Laure Manaudou, Jean Galfione ou encore David Douillet racontent ce jour qui a changé leur vie, ce jour où ils ont décroché l'or olympique, ce jour où ils ont tutoyé l'excellence.

Comment celui qui se qualifiait lui-même de "crevette" à 16 ans, alors qu'il mesurait 1,42 m et pesait 34 kg, est-il parvenu à devenir champion olympique de boxe cinq ans plus tard ? D'où vient le prénom de son fils, Joseph-Ali ? Quelle est sa plus grande fierté ?


Brahim Asloum se confie et revient sur son parcours de boxeur qui lui a notamment permis de décrocher l'or olympique aux Jeux de Sydney en l'an 2000.

"Une médaille, une histoire" est une série d'entretiens exceptionnels avec des légendes du sport français. Laure Manaudou, Jean Galfione ou encore David Douillet racontent ce jour qui a changé leur vie, ce jour où ils ont décroché l'or olympique, ce jour où ils ont tutoyé l'excellence.

Évoluer sans pression. Se mettre dans une bulle. Gagner. Prendre confiance. Souffrir en serrant les dents. Parvenir au sommet de sa forme. À la maîtrise absolue de sa discipline. Ne plus pouvoir se passer de la compétition, "le sel de la vie". Redonner au pays ce qu'il vous a offert.


Comment se construit un champion ? Quelles sont ses clefs pour le rester ? Que ressent-il ? Comment prépare-t-il sa reconversion ? Dans ce cinquième épisode de "Une médaille, une histoire" version été 2020, Jean-François Lamour décrypte sa carrière d'escrimeur puis son parcours politique aux côtés de Jacques Chirac.

"Une médaille, une histoire" est une série d'entretiens exceptionnels avec des légendes du sport français. Laure Manaudou, Jean Galfione ou encore David Douillet racontent ce jour qui a changé leur vie, ce jour où ils ont décroché l'or olympique, ce jour où ils ont tutoyé l'excellence.