Après 2 ans de tour du monde, l'exposition David Bowie is arrive en France, à la Philharmonie de Paris. Dès les premiers pas on tombe nez à nez avec une série de
photos de David Bowie en 1947. Le futur chanteur a alors 10 mois. La suite
n'est ni chronologique, ni thématique, et c'est remarquable. Chaque espace est
une surprise dans laquelle on découvre des costumes, des manuscrits, des
croquis, des notes, des photos, des vidéos, des pochettes… C'est une expérience
visuelle, mais aussi sonore car la musique de Bowie accompagne le visiteur grâce à des hauts parleur dernier cri.
Sur un écran géant, le passage fondateur du mythe Bowie dans l’émission anglaise Top of the Pops le 6 juillet 1972. Le chanteur bouscule les
codes en chantant Starman. Et devant l'écran, à portée de main, l'ensemble molletonné
qu'il portait ce jour là, inspiré par les combinaisons des personnages du film
Orange Mécanique de Stanley Kubrick. On découvre avec émotion le manuscrit de
cette chanson et d'autres, comme celui de Fame, de Life on Mars, écrit en une
journée, de Ashes to Ashes, au stylo rouge sur une feuille à petit carreau,
comme un écolier…
Bowie était connu pour jouer avec les mots. À la fin des
années 70, le chanteur utilisait la technique du cut-up, découpant des mots
d'un texte original et les collant dans un ordre aléatoire pour produire un
nouveau texte. Dans les années 90, Bowie utilise un logiciel de sa composition
: le Verbasizer. "J'ai développé ce programme avec un ami à
San-Francisco" explique-t-il dans une vidéo de l'exposition. "J'écris
une phrase par colonne, jusqu'à 20 ou 25 phrases différentes, et je lance le
programme. Le logiciel va piocher des mots dans les phrases et au final il en
résulte un véritable kaléidoscope de thèmes, de sens, de noms et de verbes qui
s'entrechoquent entre eux". Un logiciel qui vaudra des paroles comme
"suicidé à la friture", "amiral en chef des médailles" ou
"sortez le livre thoracique".
Les vêtements prennent une place importantes dans
l'exposition. Du matelassé, du tricoté, du vinyle, de la soie… Bowie a aussi
incarné la transgression vestimentaire. Les esquisses du chanteur montrent
qu'il savait parfaitement ce qu'il voulait. Il a même fallu construire des
mannequins spéciaux, aux mensurations de David Bowie, car aucun mannequin
n'était assez fin pour porter par exemple le juste au corps en cuir aux motifs
de lapin de Ziggy Stardust.
Pour ceux qui n'auront pas la chance de se rendre à
l'exposition, la visite filmée sera projetée dans les cinémas partout en France
le 12 mars et le 1er juin à 20h.
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