Super Bowl 2026 : Bad Bunny sera la grande star du show de la mi-temps

Après Kendrick Lamar en 2024, c'est à la sensation portoricaine Bad Bunny de s'offrir le plus grand show de l'année aux États-Unis : la mythique mi-temps du Super Bowl. Cet événement sportif qui reste le show le plus regardé de l'année outre-Atlantique est souvent perçu comme une consécration absolue pour les artistes. Mise en scène spectaculaire, des dizaines de millions de téléspectateurs... Tous les artistes ayant participé au "half time show" sont entrés dans l'histoire de la musique.

C'est via une vidéo sur Instagram que Bad Bunny, 31 ans, a annoncé la nouvelle. "Bad Bunny apporte Porto Rico sur la plus grande scène du monde", peut-on lire sur le compte d'Apple Music, le sponsor officiel de la séquence. Sur les images, on peut voir l'artiste assis en hauteur sur les poteaux d'un terrain de football américain, faisant dos à un coucher de soleil.

"Ce que je ressens va au-delà de ma propre personne. Tout ça, c'est pour ceux qui sont passés avant moi et qui ont couru des kilomètres pour que je marque cet essai. C'est pour mon peuple, ma culture, et notre histoire", a écrit Benito Antonio Martínez Ocasio alias Bad Bunny. Va dire à ta grand-mère que nous serons au show de la mi-temps du Super Bowl", a-t-il conclu en espagnol.

Bad Bunny s'est d'abord fait connaître en 2016 avec sa chanson Diles avant d'exploser au début des années 2020. En 2023, il est devenu le premier chanteur en langue espagnole à voir l'un de ses albums (Un verano sin ti) nommés aux Grammy Awards dans la catégorie Album de l'année. Parmi ses tubes, on compte Yo Perreo Sola, DÁKITI, MÍA ou encore CALLAÍTA.

Fan de catch qu'il a pratiqué de nombreuses années, Bad Bunny est aussi rapidement devenu une icône de la mode devenant, entre autre, égérie de la marque Calvin Klein. Du côté de sa vie sentimentale, Bad Bunny fut aussi une cible des magazines people après l'officialisation de sa relation avec la star Kendall Jenner, une des filles de l'incontournable clan Kardashian-Jenner. Une relation qui n'a duré que 10 mois.

Un artiste politique

La participation de Bad Bunny est aussi un geste politique majeur dans l'Amérique de Trump. Le chanteur ne manquera pas d'y faire référence. Engagé, Bad Bunny a renoncé à réaliser une tournée aux États-Unis pour limiter le risque que la police de l'immigration (ICE) n'interpellent des membres de son public. "Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je ne me produis pas aux États-Unis", a expliqué le musicien dans un entretien à la presse britannique.

"Les Américains pouvaient venir à Porto Rico pour voir le spectacle. Les Latinos et les Portoricains des États-Unis pouvaient aussi venir ici, ou dans n'importe quelle autre partie du monde", a pointé celui dont la tournée passera par l'Amérique latine, l'Australie et l'Europe entre novembre 2025 et juillet 2026.

Avec la politique d'arrestations massives de Donald Trump visant ce qu'il qualifie de migrants illégaux, le nombre de ceux détenus par la police américaine a atteint le niveau record de 60.254 en juin (contre 40.500 en janvier, avant son retour à la Maison-Blanche), selon une analyse menée par l'AFP sur la base de données officielles.

À Porto Rico, où la police de l'immigration opère également, 500 immigrés, essentiellement dominicains, ont été arrêtés dans les quatre mois suivant le retour de Donald Trump au pouvoir, a indiqué une responsable locale de cette agence, Rebecca Gonzalez-Ramos, dans une interview à la radio publique américaine NPR. Bad Bunny lui-même a posté sur ses réseaux en juin la vidéo d'une intervention sur l'île.

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