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Le compositeur arménien Garbis Aprikian est décédé à 98 ans
Garbis Aprikian avait réussi à la technique musicale occidentale aux mélodies arméniennes. Il est décédé, ce mardi, à son domicile.
Des touches d'un piano (illustration)
Crédit : SIPA
Il était considéré, dans son domaine, comme le pionnier de la musique arménienne en France. Le compositeur, chef d'orchestre et pianiste Garbis Aprikian est décédé, ce mardi 15 octobre, à l'âge de 98 ans à son domicile, a annoncé son fils, Ara Aprikian, à Franceinfo Culture.
Toute sa vie durant, Garbis Aprikian s'est consacré à l'interprétation et à la préservation du patrimoine musical arménien, notamment via ses ensembles musicaux ou grâce à ses œuvres qui résonnent, aujourd'hui encore, avec les racines de la culture arménienne.
C'est à Alexandrie, en Égypte, là où il naît en 1926, que sa passion pour la culture arménienne se réveille. "J'ai étudié l'histoire et, avec elle, l'épopée arménienne. Cela n'a l'air de rien, mais ça m'a nourri, ça nous conférait tous une fierté nationale", a-t-il expliqué à Franceinfo Culture lors d'une interview en 2014.
Il arrive en France en 1953 grâce à une bourse, avant d'intégrer l'École normale de musique puis le Conservatoire national supérieur. Au fil des ans et de ses rencontres, Garbis Aprikian précise son style musical. "Mélodieusement, c'est arménien. Harmoniquement, c'est occidental", avait-il précisé, dans ce même entretien. "J'ai adapté le savoir-faire occidental aux mélodies nées du folklore arménien. C'est une transcription “noble” de la tradition", a également rappelé le compositeur.
À la fin du mois de septembre, Garbis Aprikian avait été mis à l'honneur à l'occasion des Journées arméniennes à la Philharmonie de Paris. La médaille Grand Vermeil de la ville de Paris lui a alors été remise, en mémoire de l'ensemble de son œuvre. Il a dirigé, pendant près de cinquante ans, les chœurs mixtes arméniens de Paris Sipan-Komitas.
