La chanteuse Erykah Badu se défend sur sa venue au Swaziland
La chanteuse Erykah Badu s'est défendue contre les critiques d'un groupe de défense des droits de l'Homme pour sa venue au Swaziland.
La chanteuse américaine de hip-hop et de soul Erykah Badu s'est défendue mercredi 30 avril contre les critiques d'un groupe de défense des droits de l'Homme pour avoir chanté "Joyeux Anniversaire" au roi du Swaziland Mswati III, dernier monarque absolu d'Afrique.
La Fondation pour les Droits de l'Homme (HRF), une organisation basée aux Etats-Unis, qui décrit le roi Mswati III comme un "tyran corrompu", avait déclaré que sa représentation à la fête pour le 46e anniversaire du monarque de ce petit pays d'Afrique australe jeudi dernier était en contradiction avec l'engagement de la chanteuse en faveur des droits de l'Homme.
Erykah Badu dit qu'elle "ne savait rien"
"Je n'ai pas été payé par le Roi. Je ne savais rien du climat politique", a réagi la chanteuse sur son compte twitter @fatbellybella, suivi par plus d'un million de personnes. "Comment l'aurais-je été? Pourquoi l'aurais-je su? " a-t-elle écrit.
Selon le quotidien d'Etat Swazi Observer, le joaillier américain Jacob Arabo a amené la lauréate des Grammy Awards en cadeau d'anniversaire au roi. "Je n'ai pas été payée du tout, j'étais une invité surprise. Je leur ai donné moi-même de l'argent. Qu'est-ce qui ne va pas avec vous?", a-t-elle tweeté.
HRF avait demandé une explication à la chanteuse pour sa venue au Swaziland, mais elle ne s'est pas excusée. L'Observer a indiqué que la chanteuse avait donné au roi un billet de 100 dollars comme cadeau d'anniversaire et "une pierre spéciale qui, a-t-elle dit, lui élèverait l'âme quand il se sentirait déprimé".
Appel à un boycott culturel
Au Swaziland, toute critique du roi est illégale, et deux journalistes sont actuellement jugés pour avoir critiqué le pouvoir dans leurs articles. Les opposants à la monarchie appellent à un boycott culturel du pays.
Erykah Badu n'est pas la seule chanteuse à avoir été fustigée par les militants des droits de l'Homme. L'année dernière, Mariah Carey a été critiqué pour avoir chanté devant le président angolais et Jennifer Lopez pour avoir aussi chanté "Joyeux Anniversaire" au président turkmène.
