Dix ans déjà. Difficile à croire, et pourtant : l'album Back to Black d'Amy Winehouse fête sa première décennie. Sorti le 27 octobre 2006, le deuxième opus de la chanteuse britannique est depuis devenu l'un des plus influents de sa génération.
À l'origine, rien ne semblait présager d'un tel raz-de-marée musical. Le premier opus de la chanteuse, Franck, n'avait remporté qu'un succès relatif. Quatre ans plus tard, la jeune femme revient avec Back To Black. Brut, déchirant, Amy y raconte en filigrane les heures les plus sombres de sa vie. D'une voix rocailleuse désormais iconique, elle aborde l'amour et l'autodestruction, la dépendance et l'espoir dans des textes puissants.
Dix ans plus tard, la plupart des morceaux de Back To Black résonnent toujours avec autant de force. Et le talent d'Amy Winehouse, loin de sombrer dans l'oubli, est désormais célébré comme une référence par ses contemporains.
Avec 3,6 millions de copies vendues dans le monde, Back to Black arrive en seconde position derrière "21", de la chanteuse britannique Adele, qui a dépassé la barre des 4,9 millions de copies. L'album a été sacré disque de platine douze fois mais n'a pourtant pas remporté le Brit Award du meilleur album britannique l'année de sa sortie puisqu'il a été coiffé au poteau par l'album du groupe Arctic Monkeys, Whatever People Say I Am, That's What I'm Not.
La chanteuse a commencé à écrire ses propres chansons à l'âge de 14 ans. "Quand elle écrivait, il n'y avait pas de corrections. Ça venait comme ça, comme une vérité qui allait rester comme ça", raconte son producteur Mark Ronson dans une interview au journal britannique The Telegraph.
Sur Back to Black, Amy Winehouse a écrit sept des onze morceaux. Wake Up Alone a été co-écrit avec Paul O'Duffy, He Can Only Hold Her écrit avec Richard et Robert Pointdexter. Le morceau Back To Black, lui, a été écrit par son producteur lui-même la nuit suivant leur première rencontre. "J'ai été inspiré par elle et par la musique qu'elle voulait faire. Je voulais l'impressionner", confie-t-il.
Selon Mitch Winehouse, son père, la jeune chanteuse était en réalité très pointilleuse. "Elle essayait de tout contrôler, elle était perfectionniste, toujours en train de réécrire chaque phrase et même chaque mot jusqu'au plus haut degré", raconte cet ancien chauffeur de taxi dans son livre Amy, My Daughter. "Quand elle voulait écouter ce qu'elle avait fait, elles les mettait sur CD et le mettait dans mon taxi parce qu'elle voulait savoir comment les gens recevraient sa musique", explique-t-il.
Back to Black a beaucoup inspiré d'autres artistes. Beyoncé a par exemple enregistré une version de Back to Black pour le film The Great Gatsby sorti en 2013. Une reprise qui lui a d'ailleurs valu une pique de la part du père d'Amy Winehouse : celui-ci a estimé que "Queen B" n'avait pas su "ajouter quoique ce soit au tube de sa fille.
Prince a également repris de nombreuses fois Love is A Losing Game, et a même invité la jeune chanteuse à chanter avec lui. "J'en ai eu les larmes aux yeux, il va falloir que je mette mes lunettes de soleil maintenant", avait même déclaré le chanteur à la salle, juste après leur duo.
Au débart, Amy Winehouse s'est faite connaître avec Franck, un album très jazz. Mais en 2006, la jeune femme décide de tourner la page : "Je ne suis plus une fille du jazz", déclare-t-elle alors au tabloid The Sun. "Les morceaux de Back to Black sont plus accessibles que ceux qui figurent sur Franck, le jazz étant assez élitiste. Les gens ne l'avaient pas vraiment saisi et apprécié", confie-t-elle.
Dans son livre Amy, My Daughter, le père de la chanteuse se remémore comment sa fille a eu l'idée du refrain de Rehab. "Elle avait décidé d'aller faire un tour dans le quartier pour acheter un cadeau à son petit-ami de l'époque", explique-t-il.
Elle a alors commencé à parler de sa relation avec Blake Fielder-Civil, son ancien mari. "Elle lui a raconté le moment où elle est venue chez moi, après avoir passé du temps à l'hôpital et alors que tout le monde lui parlait de son rapport à l'alcool. 'Tu sais, ils ont essayé de m'emmener en cure de désintox', et je leur ai dit non, non, non' (They tried to make me go to rehab, but I said no, no, no)". Le père d'Amy Winehouse explique que le producteur a alors répondu : "C'est plutôt accrocheur, tu devrais retourner au studio et en faire un morceau".
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