Plus nous allons nous rapprocher de l’élection présidentielle et plus vous allez entendre parler les différents candidats. De tous les candidats. Aujourd’hui, les médias peuvent encore équilibrer avec certaines latitudes et en suivant l’intérêt de leur public le fameux "temps de parole" attribué à chaque candidat. Mais les choses vont vite changer.
Depuis le 1er janvier et jusqu'au 27 mars, c'est le "principe d'équité" qui s'applique. C'est-à-dire que l’Arcom, la nouvelle institution qui remplace le CSA, demande à ce que les médias traitent "tous les candidats déclarés ou présumés de façon équitable en fonction du poids politique". Il s’agit d’un système où on réclame un peu d’équilibre des radios et télévisions mais où les fameux "gros candidats", ceux qui font des événements ou qui ont eu de bons scores aux précédentes élections par exemple peuvent bénéficier d’un avantage. On compte le temps de parole (quand le candidat ou ses représentants ou soutiens s'expriment) et le temps d’antenne (où la campagne est évoquée) mais on essaye de faire entendre toutes les voix.
Le 8 mars, jour où tous les candidats seront officiellement connus après le dépôt des 500 signatures au Conseil constitutionnel la veille, on passe à l’équité renforcée. C’est un peu pareil mais les candidats, notamment les "petits", ne peuvent plus être cachés à des horaires qui arrangent certains médias, la nuit par exemple. L’équilibre, oui, mais dans des conditions de programmation comparables. Si Marine Le Pen ou Valérie Pécresse s'expriment à 13h, Anne Hidago ou Nathalie Arthaud doivent bénéficier de la même case.
Le 28 mars commencera la campagne officielle, 15 jours avant le premier tour. C'est la période de l’égalité stricte qui débute. Tous les candidats en lice doivent bénéficier de la même exposition jusqu'au vendredi 8 avril. Là, c’est à la minute près. Chacun doit avoir droit au même temps de parole ce qui représente souvent un casse-tête interne pour les radios et les télévisions.
Le weekend avant le vote, c’est la période de réserve. Plus de propos électoral, plus de sondage. Silence radio. On laisse la campagne infuser dans la tête des électeurs. En général les médias ne parlent que des chiffres de la participation. Et le dimanche, à 20h, les médias audiovisuels redeviennent libres. Une rythmique similaire est appliquée à l'entre-deux tours.
Il y a des façons de contourner ces règles. La presse écrite et les réseaux sociaux sont plus libres par exemple. L’Arcom ne surveille que les télévisions et les radios. Et le gendarme audiovisuel ne contrôle aussi que ces médias français... mais pas francophones. Nos amis belges ou suisses peuvent continuer à nous informer jusqu’à la dernière seconde par exemple. Ils ne se privent jamais de briser la réserve dès la fermeture des premiers bureaux de vote avec des projections à partir des premiers résultats.
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