Mort de François Cavanna : six Unes méconnues de "Hara Kiri" et "Charlie Hebdo"

"L'humour est un coup de poing dans la gueule", disait-il. François Cavanna est décédé ce jeudi 30 janvier à l'âge de 90 ans. Figure emblématique de la presse et de l'humour français de la seconde moitié du XXe siècle, Cavanna aura inspiré des générations de dessinateurs et d'humoristes.

Avec un humour "bête et méchant", il tirait jusqu'à l'extrême la métaphore. Rien n'était tabou, tout était publiable. 

Osées, dérangeantes, désobligeantes, choquantes... Les Unes des deux journaux fondés par Cavanna ont marqué les esprits. De "Bal tragique à Colombey - 1 mort" pour Hara Kiri à la caricature du prophète Mahomet pour Charlie Hebdo, d'autres Unes tout autant percutantes ont été publiées. Moins connues, mais toujours dans l'esprit de l'humour fracassant.

Embourbés dans la guerre du Vietnam en 1969, les États-Unis ont de moins en moins de soutien. Avec son titre "États-Unis, rentrez chez vous", le journal satirique prend position et dénonce l'engagement militaire du pays.

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Durant toute la période d'après-guerre, le taux de chômage restait inférieur à 2%. Mais en 1972, le nombre de chômeurs double et ne cessera d'augmenter. La France subit de plein fouet les conséquences du premier choc pétrolier.

Jusqu'à la fin, L'Hebdo Hara Kiri, petit frère d'Hara Kiri né des suites des interdictions frappant l'équipe, restera politiquement incorrect. Sa dernière Une paraîtra en décembre 1985, avec un message aux lecteurs qui n'auront pas suffisamment acheté le journal.

Charlie Hebdo, dans la lignée de Hara Kiri, choque avec son humour tabou. Le journal n'hésitera à mettre un Adolf Hitler jovial en scène en couverture.

"Les Français face à la crise", certes... Mais pas question de traiter ce sujet sans l'humour cynique signé Charlie Hebdo.

Charlie Hebdo mitraillera de sa plume ironique dans tous les domaines, même la religion.