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La Lanterne, la résidence de la République où doit se reposer Valérie Trierweiler
Retour sur l'histoire de ce domaine présidentiel versaillais rejoint par Valérie Trierweiler après avoir quitté l'hôpital.
La voiture de Nicolas Sarkozy devant le pavillon de la Lanter en 2011.
Crédit : AFP/LIONEL BONAVENTURE
Valérie Trierweiler, éprouvée après les révélations du magazine Closer sur une liaison supposée entre François Hollande et Julie Gayet, a quitté l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour la résidence présidentielle de la Lanterne, a indiqué à l'AFP son cabinet. La première dame devrait y passer quelques jours pour prendre du repos et "rester au calme", selon Paris Match.
Zoom sur cet ancien pavillon de chasse de 4 hectares, proche du parc du château de Versailles, construit en 1787 par le prince de Poix.
Une résidence réservée à l'origine au Premier ministre
La Lanterne est devenue propriété de l'État sous la Restauration, mais ce n'est qu'en 1959 que le Général de Gaulle a décidé d'en faire la résidence de villégiature du Premier ministre, pour rehausser sa fonction. Michel Rocard y a fait construire une piscine et un terrain de tennis, non sans provoquer quelques polémiques, Édouard Balladur y a fait enterrer son chien et Lionel Jospin y passait presque tous ses week-ends.
Seule exception à la règle, le ministre de la Culture André Malraux y séjourna sept ans, après que son appartement fut visé par un attentat de l'OAS. Mais Nicolas Sarkozy a eu le coup de foudre pour ce lieu qu'il a avait pu visiter du temps où il était ministre sous Balladur. Si bien qu'en 2007, il a décidé que la Lanterne serait dorénavant propriété du chef de l'État.
Un domaine très protégé
La Lanterne doit son nom aux trente-six fenêtres du pavillon qui éclairent les lieux. Le bâtiment principal du domaine compte cinq chambres. "Des chambres décorées à l'ancienne, façon demeure bourgeoise, confortable et classique", rapporte Le Parisien. Au rez-de-chaussée se trouve un salon et une salle à manger. Sur les côtés, les ailes indépendantes sont occupées par les services de sécurité et les cuisiniers. Nicolas Sarkozy y a également fait construire deux studios.
Le véritable atout de ce domaine, c'est que les occupants y sont "totalement protégés", rappelait cet été sur RTL Patrice Machuret, auteur de l'ouvrage Un long dimanche à Versailles. La demeure est à l’abri des regards indiscrets grâce à un haut mur d'enceinte et son survol en avion est interdit. La Lanterne n'est par ailleurs jamais ouverte au public, même lors des Journées du Patrimoine.
Contrairement à ce que lui avait conseillé le député René Dosière, François Hollande n'a pas décidé de réattribuer le lieu au Premier ministre. En 2013, c'est d'ailleurs l'endroit qu'ils ont choisi avec Valérie Trierweiler pour leurs congés d'été. À cette occasion, France 3 Ile-de-France avait consacré un reportage à la Lanterne.
