Isabelle Morini-Bosc : "Maïtena Biraben, un solide sens de l'humour et une absence de prétention"

Non, je ne suis pas une pythie qui lit dans les entrailles des poulets ou dans le fond des gobelets de machine à café; je suis donc incapable de dire, comme on me le demande depuis ce matin, si le nouveau "Grand journal version Maïtena Biraben", qui commence ce soir à 18h45 sur Canal+, va être réussi.

Et cela m'est d'autant plus difficile que nous n'avons pu, ni assister aux répétitions, ni discuter avec "la belle blonde", qui devait venir en direct dans "Laissez-vous tenter" ce matin sur RTL et qui a finalement annulé ce rendez-vous fixé depuis le 23 juillet. Allez..., ne soyons pas mesquins : on peut comprendre que, par rapport à la presse écrite, l'exercice du direct radiophonique s'annonce et s'avère souvent périlleux. Surtout le "jour J" ("J" comme "j'ose tout"), à quelques encablures du démarrage.

Maïtena Biraben, Ni suffisante, ni insuffisante

Peu importe d'ailleurs qui a pris la décision de cette annulation: Elle ne nous empêche pas de souhaiter bonne chance à toute l'équipe. Comme l'a fait un Michel Denisot nourrissant évidemment quelques arrière-pensées; c'est en effet lui qui a crée cette quotidienne à laquelle j'ai collaboré avec plaisir au jour le jour la 1ère année. J'apprécie d'ailleurs Maïtena Biraben, plus engagée politiquement que je le suis, plus ostensiblement féministe que je ne le serai jamais, mais dotée d'un solide sens de l'humour et d'une absence de prétention qui me plaisent. Ni suffisante, ni insuffisante.

J'aime également son absence de goût pour les (basses) intrigues et son côté "je dis ce que je fais, je fais ce que je dis". Ils ne sont pas nombreux dans le métier, ceux qui assument et assurent. Elle en fait partie. On a, cela dit, le droit de ne pas être tremblant(e) d'excitation en attendant cette 1ère "conçue" dans un contexte "canalien" chamboulé.

Regarder avant de juger

Or donc, "est-ce que cela va être bien?". Je n'en sais fichtrement rien. Le plus simple est de commencer par regarder. Cela me fait penser à ce proverbe savoyard qui dit : "Si tu veux savoir le temps qu'il fait, mets donc le nez à la fenêtre". C'est le plus sage. Dans ce cas précis aussi... On pourrait traduire par : "Si tu veux tester la qualité de l'émission, commence par t'asseoir dans ton fauteuil dès 18h45 devant Canal+". C'est comme si c'était fait.