"Le roi est mort, vive le roi". Cette formule consacrée a résonné le 1er septembre 1715 dans la chambre de Louis XIV à Versailles, avec des courtisans aux mimiques de composition devant leur souverain en décomposition. En majesté sûrement, mais en sale état assurément. Faut-il rappeler l'histoire de cette fistule anale dont le Roi Soleil guérit miraculeusement, ce qui donna une ode de grâce, a) chantée par les jeunes filles bien nées de st-Cyr; b) récupérée par un Haendel enthousiaste qui la fit écouter au roi d’Angleterre sans en révéler l'origine et, c) adoptée par ce souverain british qui en fit son hymne national, God Save The King.
On évitera toute boutade de mauvais goût qui ne manquerait pourtant pas de "fondement" (!), pour souligner simplement la fascination qu'exerce encore, 300 ans après sa mort, ce monarque absolu mais absolument passionnant ! Pour s’intéresser à lui, il n'est d'ailleurs pas obligatoire d'aimer ce Louis-Dieudonné né d'une relation -comment dire- mollassonne entre Anne d'Autriche et un Louis XIII "peu ardent au déduit", comme on disait à l'époque. Surtout avec les femmes. Surtout avec la sienne.
Son fils Louis le quatorzième compensera en "hissant haut les couleurs". Et souvent. En résumé, on peut mépriser les couronnes (sauf dentaires) et se passionner pour un roi qui a trop aimé les guerres, l'amour, le faste, mais qui a laissé un incroyable héritage. Et le fait que l’éducation nationale sabote et saborde l'enseignement de l'Histoire, ne rend que plus surprenant cet engouement "solaire" qui nous a déjà valu une célèbre comédie musicale; une prestigieuse saga télé dont la diffusion va commencer sur Canal + (Versailles); des centaines de fictions de tous bords et de tous débords (à commencer par la série des Angélique), et autant de spéciales télé à succès (Louis XIV jeune sur France 2, La Vie quotidienne sous Louis XIV avec MacLeggy sur M6, etc).
L'exemple le plus récent, c'est la spectaculaire audience, samedi et dimanche, du "weekend-spécial Louis XIV" sur Arte. C'est bon signe pour les deux (excellents) Secrets d'Histoire très critiques que Stéphane Bern consacre ce soir au monarque de 20h55 à minuit. En les regardant, on se rappelle cette formule : "Il n’appartient qu'aux grands hommes d'avoir de grands défauts". La voix royale !
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.