Le nouveau numéro de Charlie Hebdo est introuvable ce 14 janvier au soir. Réimprimé et finalement tiré à 5 millions d'exemplaires, l'hebdomadaire satirique sera disponible durant deux semaines en kiosques. "C'est surréaliste", commente Patrick Pelloux, de la rédaction.
"La veille de la mort de Charb, je dînais avec lui (...) On était contents parce qu'on avait gagné 50 abonnés", raconte-t-il. Aujourd'hui, Charlie Hebdo compte "beaucoup plus" de 120.000 abonnés. L'avenir du journal reste cependant incertain. "Je ne sais pas comment ça va continuer. Il va y avoir des questions", estime Patrick Pelloux.
L'équipe de Charlie Hebdo se sent toutefois "portée par un élan mondial", qui pourrait lui donner l'énergie nécessaire pour poursuivre la production du journal, une fois le "tunnel de deuil" achevé. "Charb me disait : 'Ils ne me buteront jamais, ça fera un scandale national', se rappelle Patrick Pelloux. Il s'est trompé : c'est un scandale mondial".
La une de Charlie Hebdo a quand même provoqué des réactions très mitigées, notamment de la part d'une partie de la communauté musulmane. "Elle n'est pas choquante, c'est un dessin, estime-t-il. Nous respectons les croyances". Et l'urgentiste d'affirmer sa volonté de continuer "le combat pour la culture (...) et les valeurs du pays".
"Nous ne sommes pas des héros, nous participons à quelque chose. Cette participation doit porter les valeurs de la République. La présence dimanche (11 janvier, ndlr) de tous ces présidents et ces confessions religieuses nous porte même si l'on n'a plus beaucoup de courage, explique Patrick Pelloux. La France est debout".
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