Mort de Guy Bedos : "Je me reproche de ne pas avoir pris de ses nouvelles", dit Annie Duperey
Invitée de Stéphane Bern ce matin, la comédienne a rendu hommage à celui qui fut son partenaire aussi bien sur le grand que sur le petit écran.

Cette femme en rouge, cette apparition qui bouleverse le personnage de Jean Rochefort dans Un éléphant ça trompe énormément d'Yves Robert, c'était elle : Anny Duperey ! La comédie culte, sortie en 1976, faisait l'objet d'une des énigmes de Stéphane Bern ce matin.
Au téléphone avec Stéphane pour en parler, la comédienne a tenu à rendre hommage à Jean-Loup Dabadie et Guy Bedos, l'auteur et l'un des comédiens de cette comédie culte sortie en 1976, tous deux disparus à quelques jours d'intervalles: "Nous venons de perdre coup sur coup deux amis, deux talents... j'étais dévasté hier quand j'ai appris la mort de Guy, après celle de Jean-Loup." À propos de l'humoriste, qui s'est éteint jeudi à l'âge de 85 ans, Annie se souvient d'un homme qui n'était pas dans la vie comme il était sur scène: "Guy était d'une gentillesse, d'une timidité même parfois, très étonnante. (...) C'était un partenaire très tendre, très attentionné. Il travaillait beaucoup, ce n'était pas un homme très sûr de lui quelque part et c'est ça qui était touchant: il pouvait avoir un esprit extrêmement acéré et être tout d'un coup presque timide, très humblement travailleur."
Au cours de l'entretien, l'actrice confesse avoir songé à appeler son ancien partenaire au début du confinement, lorsque la comédie d'Yves Robert était diffusée à la télévision et regrette de ne pas l'avoir fait: "Quand le film est passé je me suis dit "tiens ça fait longtemps que je n'ai pas eu de nouvelles de Guy, il faudrait que je l'appelle" et puis voyez comme on est: on laisse passer le temps et voilà..."
Nous vous proposons de (re)découvrir cette séquence en intégralité ci-dessus...
Les énigmes de "A La Bonne Heure !"
Retrouvez Stéphane Bern et l'équipe de A La Bonne Heure ! du lundi à vendredi de 11h30 à 12h30 pour une émission spéciale confinement.
Pour vous divertir, toutes générations confondues, l'équipe de l'émission vous propose un jeu qui vous emmène des rois aux rois de la pop, des trésors de nos villages aux trésors de la chanson, du cinéma, de tout ce qui fait le patrimoine, et à la rencontre aussi de personnalités qui font l’actualité culturelle.
Quatre nouvelles énigmes au menu ce matin, et quatre chances de gagner des cadeaux ! Pour cela, dès que vous croyez avoir la bonne réponse à l’énigme, envoyez un SMS au 64900 (0,35cts/sms) avec le mot clé "JEU" suivi de votre réponse. Vous passerez peut-être à l’antenne afin de la vérifier avec Stéphane Bern et un invité qualifié.
Énigme n°1
Dans cette nouvelle énigme, il
est question d'un film culte et pour en parler, replongeons-nous dans la seconde moitié des années 70 : Quand on fumait partout, quand on portait des costumes
marrons, quand Giscard était à la barre et
que la moustache était à la mode. Les trente glorieuses touchaient à leur fin, mais il n'y a pas que l'économie qui entrait en crise. Les hommes aussi, voyaient
leur toute puissance bouleversée par l'émancipation toujours plus grande des
femmes. La plupart des hommes en étaient tout chamboulés. Heureusement qu'il
leur restait l'amitié et le tennis ! Le film dont vous devez trouver
le titre parle de tout ça et de bien d'autres choses...
Cette comédie aux dialogues
ciselés narre les mésaventures d'une bande de copains, tous à l'orée de la
quarantaine. Le premier est heureux en ménage, présente tous les aspects du
"bon père de famille", mais il devient comme fou lorsqu'il croise,
par hasard, dans un parking, une jeune mannequin dansant au dessus d'une bouche
d'aération. Le second est un gentil dragueur, un peu "beauf" et un
rien volage, qui tombe de haut lorsque sa femme décide de lui faire payer le
prix de ses infidélités. Le troisième a une belle situation et tout pour
séduire, mais il étouffe sous les perpétuelles intrusions d’une mère que le
terme possessive décrit à peine à qualifier. Le quatrième enfin, le plus
mystérieux, cache un lourd secret et souffre de ne pas pouvoir vraiment être
lui-même en présence de ses amis.
Le film qui les met en scène sort
en 1976 et fait un triomphe ! Il récolte trois nominations aux Césars et
une nomination du meilleur film étranger aux Golden Globes ! Le succès est
tel qu'une suite est immédiatement mise en chantier et même qu'un remake est
tourné aux États-Unis ! Cette version américaine n'aura pas la même
postérité que l'original, mais son titre pourrait peut-être vous aider. Sorti
en 1984, elle s'intitule La fille en rouge...
Dernière anecdote : La musique du
film est signée Vladimir Cosma. Dans son intro, le compositeur avait
enregistré le bruit des vagues de la mer. Et quand il fit écouter la musique
aux producteurs, ils le regardèrent un peu stupéfaits en lui disant
ceci : "La musique ça va, mais il faut supprimer le bruit de chasse d’eau
du début". "Mais ce n’est pas une chasse d’eau, ce sont les vagues", répondit
Cosma qui, malgré tout, réussit à les maintenir dans l’enregistrement définitif
de la musique de ce film. Mais quel est justement le nom de
ce film ?
Réponse : Un éléphant ça trompe énormément d'Yves Robert.
Au téléphone : La comédienne Anny Duperey, qui a joué dans le film culte d'Yves Robert.
Énigme n°2
C'est une
histoire qui a fait du bruit dans le canton de Landerneau, selon l’expression
consacrée, mais pas que…
C’est d’abord l’histoire d’un
homme, et c’est d’ailleurs le nom de cet homme qu'il faut deviner, né
donc à Landerneau en 1926, sixième d’une famille de 15 enfants. Fils d’un
agrégé de lettres, militant d’un parti nationaliste, il se destine à la prêtrise. Il entre au petit séminaire mais ses études sont
interrompues par la guerre. Il les poursuivra à la Libération au noviciat puis
auprès des jésuites où il étudie notamment la philosophie.
Mais en 1949, il renonce à entrer
dans les ordres et ouvre , avec un petit capital, une sorte d’épicerie. Au
registre du commerce, on trouve cette mention : Marchand de chocolat en
gros et épicerie partielle de troisième classe…
En réalité, il vend dans ce petit
espace des biscuits achetés chez un producteur de Pontivy , sans présentation,
sans emballage. Seulement, il les vend 30% moins chers que les autres
commerçants. Alors ça marche ; et comme ça marche, le commerce s’étend. On
vend de l’huile, de la farine, du sucre … Et en quelques années, le chiffre
d’affaires est multiplié par 6 ! Il faut changer de local. Mais la réussite
effraye les autres commerçants qui font pression sur les producteurs pour
qu’ils refusent de vendre à ce nouveau venu qui ne respecte pas les règles.
Il faudra une intervention du
ministre des finances, Edgar Faure, pour qu’on ne puisse pas l’empêcher de
mener à bien sa mission… Car c’est bien d’une sorte de
mission qu’il s’agit et qui consiste à
se fournir auprès des producteurs et à faire baisser les prix de vente…
D’autres entrepreneurs se
joignent à lui, la plupart en Bretagne quelques uns dans d’autres régions si
bien qu’en 1959, il crée et préside l’association de distributeurs qui portent
son nom.
La suite,
c’est la lutte contre les monopoles et pour la libération des secteurs
protégés, comme celui de la pharmacie, et une croissance qui fait que le petit
épicier a créé la première enseigne française de distribution… Mais quel est le nom de cet homme qui a bien failli devenir
prêtre ?
Réponse : Edouard Leclerc.
Au téléphone : Edouard Leclerc, il préside le Comité stratégique des Centres Leclerc.
Énigme n°3
On pourrait dire de l’homme qu'il faut découvrir qu’il a tout vécu et tout
connu : La gloire et la déchéance, les ministères et la prison, la
pauvreté et la richesse, un insolente santé et l’implacable maladie, le théâtre de la vie et la vie du théâtre…
Il a menti, beaucoup, il a joué, énormément, il a séduit, il a menacé, enjôleur
ou violent selon les circonstances. Il a gagné beaucoup, beaucoup d’argent, et
en a peut-être perdu une partie. Il s’est mêlé de politique et prétend que
c’est de ce moment-là que sont nés tous ses ennuis. Il a importé ses méthodes
de manager dans le sport avec une réussite certaine mais usant pour parvenir à
ses fins de tous les moyens même les plus malhonnêtes.
Les français l’ont toujours
regardé avec un brin d’étonnement mêlé
parfois de répulsion mais souvent d’admiration, comme si cet homme qui s’était
libéré de tous les codes et de toutes les conventions malgré la méfiance qu’il
pouvait inspirer, avait, en lui, une sorte de force qui les époustouflait. Peut-être,
au fond, ne rêvait-il qu’à sa propre réussite mais il le faisait sans faux
semblant, sans cette hypocrisie qui consiste, lorsqu’on est très riche et très
puissant, à faire semblant de détester l’argent et le pouvoir. Lui, au moins,
il jouait cash.
Il est né dans un milieu modeste,
le père est ajusteur fraiseur, la mère aide-soignante et il grandit en banlieue
parisienne. Il a chanté, vendu des télévisions, lancé une société qui devait
secourir, en cas de besoin, des gens aisés mais cardiaques, ce qui lui vaudra
une condamnation pour publicité mensongère, se fait de la pub en rachetant les châteaux
de l’ex empereur Bokassa et commence à racheter des entreprises en
difficulté : Manufrance, Wonder, Terraillon Look ou la vie claire… et qu’il parvient
généralement à revendre beaucoup plus cher qu’il ne l’est a acquises.
La suite est trop connue pour
qu’on y insiste, le cyclisme, le foot, le ministère de la ville que lui confie
François Mitterrand qui a été subjugué par ce côté peuple qui manquait
sacrément à la gauche caviar qui l’entourait. Il se servira de lui pour couler
son ennemi juré, Michel Rocard. Et puis aussi la prison, les procès, les saisies, la vieillesse, la maladie qui n’a pas
encore réussi à renverser cet homme qui a toujours boxé avec la vie. Mais qui est-il justement ?
La réponse : Bernard Tapie.
Au téléphone : Le journaliste Pascal Praud.
Énigme n°4
Si vos enfants sont un peu rebelles, si le système éducatif
ne semble pas leur convenir, ne désespérez pas. Peut-être sont-ils de futurs
génies comme celui dont il faut découvrir le nom...
L’école, à l’évidence, ce n’était
pas son truc. Il n’aimait pas le système disciplinaire qu’il trouvait déplacé
et contre productif. Il faut dire qu’en Allemagne et précisément à Munich où il
suivait ses études secondaires, on ne plaisantait pas, en cette fin de 19e siècle avec l’ordre et la discipline. Il ne veut pas la suivre ? Eh bien, on le renvoie. Tant pis, il ne passera pas le bac.
Par chance, un de ses oncles
découvre qu’on peut entrer à l’école Polytechnique de Zurich sans le
baccalauréat. Par un concours direct. Il s’y inscrit. Pas de chances, il est
recalé. Ses examinateurs qui ont malgré son échec repéré quelqu’un de doué le
convainquent de retenter sa chance. Ce qu’il fait et cette fois, il réussit. Mais là encore, on ne peut pas dire que sa scolarité soit extrêmement
brillante. Il se sent incapable de suivre les cours et de prendre des notes. Il
finira diplômé quand même mais, ric rac…
En réalité, c’est plutôt seul qu’il
apprend. En autodidacte. Ce n’est pas un sujet extrêmement brillant, ni rapide.
Cent fois sur le métier il remet son ouvrage et c’est à force de patience et de
persévérance qu’il forge sa culture scientifique. Mais ça ne suffit pas pour
lui ouvrir les portes de l’université. Il végète , entre pour gagner sa
vie dans l’administration mais commence à publier certains de ses
articles.
Il faudra une dizaine d’années
pour qu’il soit reconnu par ses pairs et qu’il puisse enseigner en Suisse, en
Allemagne, à Prague... Enfin l’institution reconnaît un génie qui pense
différemment des autres.
Dans cette différence, il y a
cette fulgurance et cette démonstration que le temps universel sur lequel avait
vécu jusqu’alors la science n’existe pas. Il montre notamment que si vous
prenez par exemple deux horloges totalement identiques que l’une reste sur
place et que l’autre part très loin à très grande vitesse, quand elle revient,
elle n’indiquera pas la même heure. C’est cette théorie qui va bouleverser la
science et la physique modernes… Mais qui est ce savant qui était pourtant mal parti dans l’existence ?
Réponse : Albert Einstein.
Au téléphone : Le chanteur et comédien Michel Jonasz.