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Un vignoble en Bourgogne (illustration)
Crédit : FRED DUFOUR / AFP
Retrouvez Stéphane Bern et l'équipe de A La Bonne Heure ! du lundi à vendredi de 11h30 à 12h30 pour une émission spéciale confinement.
Pour vous divertir, toutes générations confondues, l'équipe de l'émission vous propose un jeu qui vous emmène des rois aux rois de la pop, des trésors de nos villages aux trésors de la chanson, du cinéma, de tout ce qui fait le patrimoine, et à la rencontre aussi de personnalités qui font l’actualité culturelle.
Quatre nouvelles énigmes au menu ce matin, et quatre chances de gagner des cadeaux ! Pour cela, dès que vous croyez avoir la bonne réponse à l’énigme, envoyez un SMS au 64900 (0,35cts/sms) avec le mot clé "JEU" suivi de votre réponse. Vous passerez peut-être à l’antenne afin de la vérifier avec Stéphane Bern et un invité qualifié.
Commençons avec un homme qui nous a quitté il y a un peu plus d’un an. C’était en février 2019. Il s'agit d'une des personnalités des plus singulières, à la fois artiste, créateur, photographe, homme d’affaires, homme de marketing, personnage romanesque mettant en scène sa propre vie mais avec un art consommé du mensonge, si bien qu’il a beaucoup parlé de lui, il ne parlait d’ailleurs pratiquement que de lui, mais sans jamais se livrer vraiment, sans jamais qu’on ne sache si sa vérité était, ou non, la vérité…
Parmi les incertitudes, il y a celle de sa date de naissance : L’officielle est elle la vraie ? Pas sûr. De même, est-on certain comme il le disait lui même qu’à 6 ans, il savait parler trois langues, le français l’anglais et l’allemand ? Il parlait vite, très vite, c’est vrai. Mais ce débit rapide est-il du, comme il le prétendait, à une mère autoritaire et égoïste (mais qu’il vénérait) qui, quand il était enfant, ne lui accordait que 4 minutes par jour pour dire ce qu’il avait à dire ?
Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’issu d’un milieu aisé, son père avait fait fortune dans l’importation de lait, il montra très jeune de fortes aptitudes pour le dessin. Sa mère et lui s’installent à Paris et en 1954, il remporte le premier prix du Concours du secrétariat international de la Laine, drôle de nom pour un concours, en réalité, de couturiers. Ce premier prix, il le partage avec un certain Yves Saint Laurent.
C’est le début, entre eux, d’une amitié qui va se transformer peu à peu en rivalité, professionnelle mais aussi amoureuse, rivalité qui a fait dire à une de ses biographes, qu’il n’a finalement été vraiment lui même qu’à la mort d’Yves Saint Laurent...
Personnage très cultivé, il cultivait aussi son personnage. Ses phrases son célèbres comme celles-ci par exemple : "Je veux bien être gentil, mais je ne veux pas que ça se sache"…ou encore : "On peut dire ce qu’on veut de moi, à condition que ce ne soit pas vrai"… "Je ne veux pas devenir comme ces touristes qu’on croise dans la rue. Qu’est-ce qu’on voit comme hommes enceints… C’est de la viande avariée"…
Vous avez reconnu ce créateur qui
redoutait tellement la mort qu’il a caché, jusqu’au bout, sa maladie à ceux qui
l’entouraient et à ceux qui l’employaient ?
La réponse : Karl Lagerfeld.
Au téléphone : Raphaëlle Bacqué, journaliste au Monde, on lui doit beaucoup de livres dont cette biographie de Karl Lagerfeld intitulée Kaiser Karl et parue chez Albin Michel.
Parlons à présent d’un
objet de la vie quotidienne mais dont on ignore souvent l’histoire…
Remontons loin dans le temps. Au
5e siècle avant notre ère, les Égyptiens l’utilisent déjà. Mais il
est fait de paille et d’argile, donc très différent de celui que nous utilisons
aujourd’hui. Les Grecs et les Romains, eux, se servaient de la même matière que
celle dont le nôtre est fait mais le recouvraient de plâtre ou de résine. Eh
oui, il fallait bien que les amphores voyageassent.
Le problème des amphores, c’est que c’est fragile. Ça
casse. Et c’est pour cela, dit-on, que les Gaulois qui n’étaient pas nés de la
dernière pluie, inventèrent, vers le 3e siècle de notre ère, le
tonneau qui a toutes les qualités. C’est solide,
ça roule et ça conserve bien les liquides, aussi précieux soient-ils.
Pendant 8 siècles, notre objet a rendu de fiers
services avant de disparaître. Et il faudra attendre 14 autres
siècles, c’est à dire le 17e pour le voir réapparaître et où ça ?
En Angleterre !
Il faut dire que les anglais ont
permis, par leurs découvertes de réaliser des progrès spectaculaires dans la
fabrication du verre. Ils remplacent le charbon de bois par du charbon de terre et obtiennent des verres que
l’on peut chauffer beaucoup plus et qui sont donc extrêmement solides. Et c’est
grâce à ces progrès que le Champagne, par exemple, va connaître son essor. Eh
oui, le verre qui le contient ne casse plus !
Et c’est grâce à notre petit
ustensile qui permet aux bouteilles de voyager que le vin, le Champagne
d’abord, le Bordeaux par la suite va conquérir le monde. Ce petit ustensile justement on
arrive à le placer là où il faut. Au début on tapait dessus avec un maillet,
ensuite il y eut d’autres techniques comme celle de la guillotine ; mais
une fois enfoncé, il fallait aussi pouvoir le retirer. Et là, c’était une autre
paire de manches.
Eh bien, c’est encore aux
anglais, semble-t-il, que l’on doit une fière chandelle puisque le premier
brevet de cet ustensile servant à retirer l’autre ustensile a été accordé à un
certain Samuel Henshall en 1795.
Depuis, il en existe de toutes
les formes. Il y en a des manuels, des électriques, d’autres à air comprimé et
il y a en a même un qui a pour surnom le de Gaulle…
Vous savez comment
on appelle ceux qui collectionnent ce petit objet cylindrique de 44 mm de long
et de 24 mm de diamètre dont je voudrais que vous trouviez le nom ? Des butapoenophiles !
Réponse : Le bouchon.
Au téléphone : Le sommelier Philippe Faure-Brach. En 1992, il a remporté le titre de meilleur sommelier du monde. Il a également un restaurant à Paris
qui s’appelle Le Bistrot du sommelier. Enfin, il est l’auteur de nombreux
ouvrages sur le vin comme Comment goûter le vin ou encore 600 questions sur le vin.
Ce mercredi matin, Stéphane Bern a notamment interrogé Philippe Faure-Brac sur le sort des viticulteurs en cette période de crise sanitaire. l'exportation du vin, et même sa vente en France, son gravement touchées. Notre invité, qui est aussi président de l'Union de la sommellerie française, est donc revenu sur l'avenir en suspens de certains viticulteurs : "C'est une récolte qui va être compliquée, d'abord parce qu'il y a une mévente et peut-être dans un premier temps surtout, il y a un problème de main-d'oeuvre" explique-t-il.
Philippe Faure-Brac continue ainsi : "Il y a beaucoup de main-d'oeuvre qui vient de l'international pour aider. Je sais que l'Espagne par exemple a pris des mesures pour gérer des mains-d'oeuvre étrangères avec toutes les conditions sanitaires qui conviennent dans la période. La France ne l'a pas encore fait... Il y a des possibilités éventuellement de distillation qui permettraient d'avoir de l'alcool pour faire du gel hydroalcoolique. Il y a différentes possibilités d'aide mais ça va être une période très compliquée".
Notre invité est également gérant du Bistrot du sommelier à Paris. Un métier évidemment très impacté par la crise : "En tant que restaurateur, on est aussi dans l’œil de la tourmente (...) Je pense à tous mes confrères, mais également les cavistes et les sommeliers. Je voudrais vraiment les soutenir de tout mon esprit pour trouver une solution à tout ça", conclut-il.
Faisons "un grand bond en
arrière", un voyage dans le temps de 145 ans, pour parler à présent d'un des joyaux de notre patrimoine ! Un chef d’œuvre, connu dans le
monde entier, dont les premières années furent pour le moins "mouvementées".
Replongeons-nous le 5 janvier
1875. Ce jour là, tout le "gratin" européen se presse à l'inauguration
de l'édifice. Il y a là : Le président de la République, Patrice
Mac-Mahon, mais aussi le maire de Londres, des membres des familles royales d'Espagne et
des Pays-Bas ! Ne manque, triste ironie de l'histoire, que le
commanditaire du bâtiment. L'homme est mort deux ans auparavant, dans la
disgrâce la plus totale, et pas grand monde ne songe à lui... Il serait même incongru
que la toute jeune IIIe République
lui rendit hommage ! L'architecte aussi est mis de
côté : Il est bien présent mais, chose incroyable, lui-même et son épouse
ont du payer leurs places…Une sorte d’affront !
Il faut dire qu'en 15 ans, le
chantier a connu bien des soubresauts : Des coupes budgétaires, une
guerre, un changement de régime et une quasi révolution, réprimée dans le sang !
Un temps, il a même été question d'en interrompre
la construction ! Finalement le bâtiment se dresse fièrement, en plein
cœur de Paris… La seule chose c’est que tout le monde aimerait bien qu’on
oublie ceux qui ont présidé à sa naissance.
C'est d'autant plus cruel que ce "temple" dédié au jeu, au chant et à la danse, est une réussite.
Lors de son ouverture, c’est la plus grande salle de spectacle au monde !
Rendez-vous compte : On pourrait y loger l'Arc de Triomphe lui-même !
Son architecture, ses dorures et
son grand escalier de marbre enchantent spectateurs et visiteurs. Et que dire
du magnifique plafond peint à l’origine par Jules Eugène Lenepveu mais que,
près d’un siècle plus tard, Malraux qui le trouvait triste eut l’idée de remplacer
par une fresque de son ami Marc Chagall… Une audacieuse touche de modernité qui ne fait que perpétuer le pouvoir
d'enchantement du Palais.
Je pourrais aussi vous parler du
mystérieux "lac", sous les fondations, et des accidents inexpliqués
qui ont endeuillé l'édifice dans ses premières années. mais nous pourrions déplaire au fantôme qui, paraît-il, hante les lieux, terrorise les danseuses
et s'immisce parfois dans les âmes des chanteuses.
Alors, avez-vous trouvé le nom de
cette merveille, que Théophile Gautier appelait la "cathédrale
mondaine de la civilisation" ?
Réponse : L'Opéra Garnier.
Au téléphone : La danseuse et chorégraphe Marie-Claude Pietragalla. Elle a notamment était Etoile du ballet de l'Opéra national de Paris de 1990 à 1998.
Marie-Claude Pietragalla sera sur la scène au Théâtre de la Madeleine en fin d’année, du 12 novembre au 31 décembre, dans un spectacle qui s’appelle La Femme qui
danse. Il y aura aussi une tournée : Samedi 26 septembre 20 - Orléans, Scène nationale
salle Touchard / Samedi 23 janvier
2021 - Le Havre, Carré des Docks / Mardi 2 février 21 - Perpignan, Auditorium Charles Trenet /Samedi 6 février 21 - Nice,
Acropolis / Mercredi 10 février 21
- Nantes, La Cité / Samedi 20
mars 21 - Marseille, Le Silo / Samedi 10 avril 21 - Montpellier, Le Corum / Mardi 18 mai 21- Mérignac, Le Pin
Gallant.
"La femme qui danse" avec Marie-Claude Pietragalla au Théâtre de la Madeleine
Crédit :
Enfin, parlons d'une des plus
grandes sagas jamais produite. Le premier volet date d'il y a
plus de 40 ans déjà, mais aujourd'hui encore, l'univers et les
personnages qui le composent continuent de faire l'actualité. Pourtant au début des années 70,
lorsque l'auteur tente de vendre son concept aux studios... il peine à
convaincre !
Au départ, le jeune homme voulait
adapter les aventures de Flash Gordon, le héros d'un des tous
premiers comics américain. Hélas pour lui, les droits du
personnage sont détenus à l'époque par, ça peut paraître assez incroyable,
Alain Resnais !
Forcé de trouver une nouvelle
idée, ce jeune cinéaste californien développe alors une histoire
originale : un curieux mélange de science-fiction, de films de samouraïs
et même… de mythologies !
Les producteurs n'y croient guère
mais, pour un budget modeste, ils le laissent réaliser son film… Bien leur
en a pris ! Lors de sa sortie, les premiers
spectateurs sont subjugués. C'est très moderne et en même temps, les thèmes
abordés sont intemporels : le combat du bien contre le mal, l’héroïsme, la
filiation, l'amour…
Ce premier opus est un succès
mondial et il sera suivi de 8 autres films ! Notre saga est composée de trois trilogies, soit neuf
longs métrages en tout. Mais attention, ce n'est pas
simple : si vous commencez par le début, vous serez en réalité au milieu
de l'histoire ; car ce sont les films du milieu qui vous renseignent sur
le début, quand ceux de la fin reviennent sur les zones d'ombres du milieu. Et ce ne sont pas les spin off, séries, BD
et autres jeux vidéos qui enrichissent notre saga au fil des ans qui facilitent
les choses !
Aujourd'hui, l'aspect commercial
l'a sans doute un peu emporté sur le côté artistique, ce que même les plus
grands fans de notre épopée commencent à regretter. Reste le charme des tous premiers
films, qui posèrent les jalons du divertissement moderne et des répliques parmi
les plus célèbres de l'histoire du cinéma !
Alors, vous avez deviné de quelle
saga nous parlons ?
Réponse : Star Wars.
Au téléphone : Patrice Girod, l’un des plus grands connaisseurs
de l’univers de Star Wars, et co-auteur du livre Star Wars : Objets du mythe publié par Hachette Heroes, producteur de films et
d’expositions. Il a également été éditeur de Lucasfilm qui est le magazine
officiel de Star Wars et du magazine de cinéma Starfix.
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