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Angelina Jolie co-présidera un sommet contre le viol comme arme de guerre
L'actrice américaine Angelina Jolie co-présidera un sommet consacré au viol en tant qu'arme de guerre aux côtés du ministre britannique des Affaires étrangères, en juin à Londres.
Le chef de la diplomatie britannique William Hague a annoncé mardi 25 février qu'il co-présiderait, avec la star d'Hollywood Angelina Jolie, un sommet sans précédent qui veut mettre un terme au viol comme "arme de guerre", en juin à Londres.
Ce sommet, prévu à Londres du 10 au 13 juin, "sera comme aucun autre", réunissant 140 ministres des Affaires étrangères, des policiers et des juristes afin d'"agir contre la violence sexuelle (...) qui est souvent la première chose qui se passe dès qu'un conflit se déclenche", a déclaré William Hague, en marge d'entretiens à Washington avec son homologue américain John Kerry et en recevant des mains d'Hillary Clinton le prix 2014 pour les Femmes, la Paix et la Sécurité.
William Hague a dénoncé "le recours au viol comme une arme de guerre". Et les violences sexuelles contre les femmes "sont en général la dernière chose dont on tient compte à la fin des guerres ou lorsque les nations se reconstruisent", a encore souligné le ministre britannique, impliqué depuis des années dans cette cause.
Inspiré par le film "Au pays du sang et du miel"
Dans un discours à
l'université Georgetown de Washington, il a dit avoir été inspiré par Angelina Jolie et son film datant de 2011, Au pays du
sang et du miel, sur la guerre en Bosnie. Sans ce premier long-métrage
de l'actrice et réalisatrice, "cette initiative n'aurait pas du tout vu le
jour", a admis le ministre en annonçant qu'elle co-présiderait le sommet à
ses côtés. "Cela m'a rappelé qu'on estime à 50.000 le nombre de
femmes violées en Bosnie il y a 20 ans et, qu'aujourd'hui encore,
pratiquement aucune d'entre elles n'a vu son cas être porté en justice",
a-t-il dénoncé.
Le chef de la diplomatie britannique ambitionne de "changer l'attitude mondiale à l'égard de ces crimes" en provoquant "tant d'élan que cela commence à briser la culture de l'impunité". "Si les femmes continuent d'être traitées d'une manière aussi abominable en période de guerre, elles ne seront jamais considérées à égalité en temps de paix, et c'est intolérable", a martelé William Hague.
