Affaires Dieudonné et Hollande-Gayet : les médias en ont-ils trop parlé ?

L'affaire Dieudonné, beaucoup d'auditeurs et lecteurs ont reproché aux médias de trop en parler. Certains estiment que cela fait trop de pub à l'humoriste controversé, tandis que d'autres considèrent qu'il s'agit surtout d'un plan de communication du ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Enguerand Renault du Figaro, Daniel Psenny du Monde et Didier Si Ammour de Stratégies sont revenus sur cette question sur RTL.

L'affaire dieudonné

Pour ces journalistes, l'affaire Dieudonné devait être traitée à partir du moment où elle est devenue un problème politique et juridique : "On en parle du moment où ça devient une affaire politique puisque c'est Manuel Valls qui a lancé l'affaire avec son offensive pour interdire les spectacles", explique Enguerand Renault.

Et surtout parce cela devient "un imbroglio juridique". Selon lui, il est normal que les médias se soient emparés de la question notamment pour expliquer le rôle des "différentes juridictions" qui se sont prononcées sur le spectacle.

Les médias se sont laissés prendre par quelque chose qui les a dépassés

Didier Si Ammour journaliste à "Stratégies"

"Les dérapages de Dieudonné ça fait 10 ans que ça existe mais ça a pris une nouvelle ampleurquand le ministre de l'Intérieur s'en est emparé", renchérit Didier Si Ammour, tandis que Damiel Psenny note que "tout s'est emballé" dès décembre, quand une émission de France 2 a révélé les propos antisémites de Dieudonné sur le journaliste Patrick Cohen.

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Didier Si Ammour et Daniel Psenny regrettent tout de même l'emballement engendré par le traitement de l'information en continu. "On voit de plus en plus une 'hystérisation' du débat", note le journaliste du Monde. "Les médias se sont laissés prendre par quelque chose qui les a dépassés", ajoute le journaliste de Stratégies.

L'affaire Hollande-Gayet

Autre affaire qui a marqué l'actualité dernièrement, les affirmations du magazine Closer, sur une supposée liaison du Président avec l'actrice Julie Gayet. Daniel Psenny insiste sur le caractère hypothétique de cette affaire : "Qui a reconnu derrière ces casques de Daft Punk François Hollande ? (…) puis il y a un petit côté pervers, ils disent que c'est la garçonnière de Julie Gayet, alors pas du tout, c'est sa maison de production."

Mais tout s'accorde à dire que les médias traditionnels comme Le Monde et Le Figaro, mais également les chaînes d'information en continue comme BFMTV n'en ont pas trop fait sur cette rumeur. "Il y avait une retenue dans les médias", observe Enguerand Renault. Concernant la vie privée des politiques "il y a un tabou en France", ajoute Daniel Psenny.