L'industrie du sexe aux États-Unis a été passée en revue par un institut dans une analyse publiée ce mercredi 12 mars. Cette industrie qui génère des millions de dollars par an, "n'est pourtant pas étudiée au plus près de ses sources", affirme l'Urban Institute qui a réalisé un rapport de 380 pages à la demande du ministère de la Justice, pour mieux comprendre cette économie souterraine.
Les chercheurs, qui affirment avoir réalisé le premier rapport de ce type, ont ainsi étudié les chiffres disponibles en 2003 et 2007 et interviewé ces dernières années des proxénètes, des prostituées et des policiers pour brosser un tableau de l'industrie du sexe dans huit villes américaines.
Les méthodes de gestion, la rivalité, le recrutement ou les partenariats entre les différents acteurs sont étudiés comme pour une industrie traditionnelle, pour les villes d'Atlanta, Dallas, Denver, Kansas City, Miami, Seattle, San Diego et la capitale Washington. Dans ces huit villes, le commerce du sexe a généré entre 39,9 et 290 millions de dollars en 2007 mais a pourtant décru dans la plupart d'entre elles.
Un proxénète américain peut encaisser entre 5.000 et 33.000 dollars par semaine, indiquent notamment les interviews de 73 d'entre eux, tous des hommes. Les proxénètes utilisent toutes une panoplie de méthodes pour attirer les femmes, comme la séduction ou la possibilité d'argent facile et 15% affirment utiliser la violence. Près d'un sur 5 avoue imposer des quotas journaliers de gain, de 400 à 1000 dollars. Quand le quota n'est pas atteint, même d'un cent, la fille est renvoyée dans la rue, dit un témoignage.
Et ils préfèrent, disent-ils, les femmes blanches, plus demandées selon eux, et les filles plus jeunes et donc "plus faciles à gérer". Un adage dit, selon l'un d'entre eux, "si c'est pas blanc, c'est pas bon". Plus surprenant, nombreux sont ceux à interdire la prise de drogues dures. Les proxénètes se déplacent aussi beaucoup avec les prostituées - les frais de transport sont le premier poste dans leurs dépenses - pour suivre les grands événements sportifs. "Pendant les championnats de basket, on se fait beaucoup d'argent", dit l'un d'eux.
Les principaux autres postes sont le logement, les vêtements et maquillage pour les prostituées. La moitié des actes sexuels sont tarifés en fonction du temps passé, avec des tarifs à l'heure très divers - de 5 à 1000 dollars - mais tournant globalement autour des 200 à 400 dollars. L'étude note que le racolage se fait aussi de plus en plus souvent via l'internet, que les gangs sont de plus en plus impliqués dans ce marché. Dans de nombreuses villes, le commerce du sexe génère plus d'argent que celui de la drogue.
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