Qui s'est embrassé en premier ? L'archéologie a apporté une réponse

Une nouvelle étude menée par des chercheurs révèle des informations surprenantes sur l'origine et l'histoire du baiser. Selon les résultats de cette recherche, le baiser était déjà une pratique répandue il y a des milliers d'années.

Modèle en argile montrant un couple nu sur un canapé, symbolisant peut-être un « mariage sacré » ; moulé et cuit.

Crédits : The Trustees of the British Museum
Modèle en argile montrant un couple nu sur un canapé, symbolisant peut-être un « mariage sacré » ; moulé et cuit.

Crédits : The Trustees of the British Museum

Le 13 février 2024, le New York Times a publié une nouvelle étude menée par des chercheurs qui révèle des informations surprenantes sur l'origine et l'histoire du baiser. Selon les résultats de cette recherche, publiée dans la revue Science, le baiser était déjà une pratique répandue il y a des milliers d'années de plus que ce que l'on pensait auparavant.

Sophie Lund Rasmussen et Troels Pank Arboll, un couple de chercheurs, ont mené cette étude révolutionnaire. Leur recherche a révélé que le baiser était pratiqué dans le Moyen-Orient ancien dès la fin du troisième millénaire avant J.C. Ces conclusions remettent en question les théories antérieures sur l'origine géographique du baiser.

Les chercheurs se sont basés sur des tablettes d'argile sumériennes et akkadiennes datant d'il y a environ 4 400 ans pour identifier les premiers témoignages écrits de baisers intimes. Ces écrits témoignent non seulement de l'existence du baiser à cette époque reculée, mais aussi de sa variété de significations culturelles et sociales.

Une pratique répandue dans plusieurs cultures de l'Antiquité

Sophie Lund Rasmussen et Troels Pank Arboll, chercheurs émérites dans leur domaine, ont mené une étude qui remet en question nos connaissances sur l'histoire du baiser. Leurs recherches ont révélé que cette pratique romantique remonte à bien plus longtemps que ce que l'on croyait auparavant, bouleversant ainsi les théories traditionnelles sur son émergence géographique.

En analysant des artefacts anciens, notamment des tablettes d'argile sumériennes et akkadiennes datant d'il y a environ 4.400 ans, les chercheurs ont découvert des preuves écrites de baisers intimes. Ces écrits témoignent non seulement de l'existence du baiser à cette époque reculée, mais aussi de sa large répartition géographique.

Cette découverte suggère que le baiser était déjà une pratique établie dans le Moyen-Orient ancien dès la fin du troisième millénaire avant J.C. Elle remet en question l'idée selon laquelle le baiser aurait émergé à partir d'une région spécifique pour se propager ensuite dans le monde. Au contraire, il semble que le baiser ait été une pratique répandue et bien établie dans plusieurs cultures de l'Antiquité.

Des preuves dans les écrits anciens

Les travaux de Sophie Lund Rasmussen et Troels Pank Arboll reposent sur une analyse minutieuse des écrits anciens, notamment des tablettes d'argile sumériennes et akkadiennes datant d'il y a environ 4.400 ans. Ces documents, conservés depuis des millénaires, fournissent des témoignages précieux sur les pratiques culturelles et sociales de l'époque, y compris sur le baiser.

En examinant ces tablettes, les chercheurs ont identifié des passages décrivant des échanges intimes entre individus, incluant des gestes de tendresse et des marques d'affection, qui sont interprétés comme des baisers. Ces écrits révèlent ainsi que le baiser était non seulement une pratique courante, mais qu'il revêtait également une diversité de significations selon le contexte culturel et social dans lequel il était employé.

Ces découvertes offrent un nouvel aperçu sur la manière dont le baiser était perçu et pratiqué dans les civilisations anciennes, élargissant notre compréhension de son importance dans la vie quotidienne de l'époque. Elles mettent en lumière notamment, la persistance de certaines traditions à travers les âges.

Un rôle central dans la vie quotidienne pour exprimer ses sentiments

L'étude approfondie des écrits anciens a révélé que le baiser était souvent associé à des gestes d'affection familière, tels que des salutations entre membres de la famille ou des marques de respect envers les aînés ou les autorités. Dans ces contextes, le baiser était un moyen de renforcer les liens sociaux et familiaux, de manifester l'attachement et le respect envers autrui.

D'autre part, le baiser pouvait également revêtir une dimension romantique et sexuelle, symbolisant l'amour et l'intimité entre partenaires. Les passages retrouvés dans les écrits anciens décrivent des échanges de baisers passionnés entre amoureux, témoignant de l'importance du baiser dans les relations amoureuses de l'époque.

Cette diversité de significations attribuées au baiser souligne son rôle central dans la vie quotidienne des civilisations anciennes, ainsi que sa capacité à exprimer une gamme variée d'émotions et de sentiments.

Cette découverte offre un nouvel éclairage sur l'évolution du comportement humain et de la biologie de l'amour. Elle soulève des questions sur l'origine et la fonction du baiser dans l'histoire de l'humanité : était-il simplement un moyen de renforcer les liens sociaux et familiaux, ou avait-il une fonction plus profonde dans la sélection des partenaires et la reproduction ?

En examinant les origines du baiser, les chercheurs explorent les mécanismes sous-jacents de l'attraction et de la sélection des partenaires chez les premiers Homo sapiens. Le baiser pourrait avoir joué un rôle crucial dans la formation de liens sociaux et dans la sélection des partenaires les mieux adaptés, contribuant ainsi à la survie et à la reproduction de nos ancêtres.